06 décembre 2011

Le registre des larmes

Registre des larmes. Maudit chien de fusil! Ce jour-là, je m'en souviens que trop bien, j'étais super content, hyper high : j'avais organisé le dîner de Noël au bureau avec mon collègue Alain Brunet, pis on avait fait un tabac; j'avais joué de l'harmonica, Sylvain du sax. Mais une fois rentré à maison, peine extrême, noirceur totale, l'incompréhensible et cruel massacre de la Poly! Reviré bout pour bout. Des années plus tard, dans l’amphithéâtre de la même Poly, ma fille Sarah, ing., participait à la cérémonie de la prise du jonc. Ému au plus profond, j'ai pensé au deuil des parents des victimes qui n'auront jamais pu éprouver la fierté que je ressentais. Grappe de filles abattues à jamais dans nos mémoires blessées. Aujourd'hui, des centaines de femmes, dont des rescapées de la tuerie, se sont rendues manifester devant le Parlement à Ottawa pour dire à ce gouvernement de fausses couilles et de nuques rougies par la régression mentale que le projet d'abolition du registre des armes à feu est une erreur de jugement, que c'est une insulte pour la dignité la plus élémentaire. Bien humblement, je les appuie sans réserve. Comme disait le poète, honte, honte à ces élus (y incluant quelques dinosaures de l'Opposition) et aux sénateurs-marionnettes qui ont des taches de graisse sur la conscience!

2 commentaires:

Le Seuil a dit...

T'as vu le con(servateur)aux Communes ? Vraiment, c'est la désolation complète en ce pays qui n'est plus mon pays.

Sammy Soldat a dit...

plus? ton pays.
pas! mon pays.

C'est désolant qu'on ne s'en soucie pas plus, chez le monde.

- SS