28 janvier 2012

Éclater


Les expériences artistiques, le lot des expériences humaines au sens large sont comme une grande forge où s'exercent notre compréhension et notre représentation du monde, de soi-même : interpréter, juger, valider au plus valide, au mieux de notre connaissance, corroborer, penser de nouveau, lire, relire ce qui a été lu à partir de nos expériences de départ (Gadamer).

Tout et son contraire ne se valent donc pas dans ce grand cercle, parfois ce grand cirque herméneutique. Le relativisme ambiant est la queue de poisson préférée des possédants. Pas de coupables dans l'histoire! Effacer nos traces!

Lorsqu'en poésie c'est tout à coup gros goulot nouère maudit foncé défoncé plaintif sifflé au plancher thanatos, personnellement, ça me fait perdre connaissance. Je me rallume avec cette bonne et si juste craque de Michel Garneau placée en exergue de ce blogue :
« L'immense plainte de la poésie ne m'intéresse pas. C'est déshonorant! La meilleure façon de faire éclater le je, c'est d'être immensément heureux. »
- Michel Garneau, En toutes lettres, ex-Chaîne culturelle, Radio-Canada, 16/02/1988.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

"La Poésie, c'est le temps durant lequel un homme oublie qu'il va mourir". G. Perros 1923-1978

Jo

Jack a dit...

Perros comme calvados. Une grande voix.

Karo Lego a dit...

Vu sous cet angle, je dis oui à la poésie. C'est beau comme la vie au coeur d'un sourire partagé. Ça respire de soi ! ;)