02 août 2014

Cambrousse blues

Avant-hier, j'ai marché dans la petite sucrerie où il y a des plaines nouvelles, mais aussi des pruches, des épinettes, des sapins, des bouleaux, une mer de fougères... Je suis toujours ému de refaire le voyage en ma cambrousse. Ne sachant pas mieux que les autres ce que réserve l'avenir, mais sachant comme tout un chacun que le permis de séjour est temporaire, avec l'aide du soleil déclinant par en dessous des champs échevelés environnants, j’ai tenu cette fois à imprimer mon ombre dans la forêt de mon enfance. Pour des raisons profondes que je ne m'explique pas, j’y laisserais mon âme lousse, sans surveillance, à tout le moins, mon saoul le plus sincère. Après, j’ai ressenti un vertige un peu triste, je l’avoue. Mais tant de sauvages beautés qui me noient!  Cambrousse blues. J’en fais pars.

Photo J.Desmarais. Béthanie, 31 juill. 2014.

4 commentaires:

  1. Plaisir indicible
    partagé
    regarder cette
    trace éphémère
    prisonnière à jamais
    par un clic
    fulgurance de l'envie de se fondre
    devenir esprit
    ceux du temps de l'errance
    des peuples marcheurs
    pieds noirs et trappeurs
    bain de jouvence
    ces retrouvailles
    au pays d'enfance
    que voilà encore une belle
    inspiration à l'effet hallucinatoire

    Anneaux Nîmes

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  2. Accueil des plus inspirant.

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  3. très bonnes vacances

    Anneaux Nîmes

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