tag:blogger.com,1999:blog-27445719.post116114573417520917..comments2023-08-30T05:53:26.171-04:00Comments on Train de nuit: Le pingouin barbare (suite)Jackhttp://www.blogger.com/profile/04888729259730466143noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-27445719.post-1161366067791252542006-10-20T13:41:00.000-04:002006-10-20T13:41:00.000-04:00Je ne connaissais pas LadyGuy (parodie de Lady Di?...Je ne connaissais pas LadyGuy (parodie de Lady Di?) mais le texte reflète ce que nombre de Québécois ressentent en allant en France, surtout à Paris, soit l'impression que les Parisiens (car il faut les différencier des Français) souffrent d'un complexe de supériorité quant à la langue, et que notre bel accent «canadien» est là pour leur rappeler, qu'un jour, ils ont déjà parlé comme ça (surtout en Bretagne et en Normandie, mais bon). Pour un Parisien, rencontré un Québécois, c'est presque comme utiliser une machine à remonter dans le temps.<BR/><BR/>Ce qui me lpaît le plus d'aller en France, c'est de leur donner un p'tit cours d'histoire, genre «Oui oui, votre roi avait pu une cenne pour défendre son nouveau territoire fak les Anglas nous ont sacré une volée.» Le Parisien, conquis, n'a compris que dalle à mon plaidoyé de victime abandonnée au front, mais reste sous le charme de mon accent qui lui rappelle le franc-parlé de sa grand-mère rouennaise. <BR/><BR/>Mais vu qu'ils aiment le combat, à la question (ou l'affirmation, selon le Parisien) «vous êtes canadien», je rétorque systématiquement, «non, je suis québécois, veux-tu que je t'explique la différence?». Le fait de les tutoyer alors qu'on ne les connaît pas les amusent aussi. <BR/><BR/>Finalement, ils ne sont pas chiants les Parisiens, c'est de l'entertainment vraiment pas cher, dans une langue qu'on a l'avantage de comprendre.Christian Roy, aka Leroyhttps://www.blogger.com/profile/06246981365778420107noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-27445719.post-1161175109103124112006-10-18T08:38:00.000-04:002006-10-18T08:38:00.000-04:00Un grand merci pour ce complément, qui pointe l'es...Un grand merci pour ce complément, qui pointe l'essentiel. <BR/>Que dire ? Alors, à la va vite (je reviendrai une autre fois sur ta précédente lettre, quand une très méchante crise d'arthrose voudra bien oublier mon cerveau reptilien et mon cerveau sapiens sapiens) :<BR/>Oui, je pense aussi que l'inconscient des français est à la fois fasciné et horrifié par l'accent québécois parce qu'il leur dit : "vous avez été cela, des ruraux d'ancien régime". Et en même temps, il leur ouvre une sorte d'Arcadie touristique voire migratoire...<BR/>On s'est foutu ici de l'accent corse jusqu'à ce que les bombes pètent. Personne ne s'y risquerait maintenant. Restent les autres...<BR/>Personnellement, j'ai cessé de me tarabuster avec ces questions. Ma langue maternelle est le français, je pense en français, je rêve en français... Ceci dit, mon accent tient au fait que mes cordes vocales vibrent pour une langue morte désormais. Cette langue, que j'avais entendue dans la bouche des vieux, je l'ai récupérée. Je suis donc bilingue. Mais si mon site est plein de textes miens en langue d'oc, je sais bien qu'ils ne seront jamais lus par un "locuteur naturel" de l'occitan, (ils se font rares, parce que les paysans à l' ancienne disparaissent ), parce qu'ils ne savent ni lire ni écrire cette langue. Par contre, je peux leur parler. Alors que j'ai beaucoup de mal à faire sortir mon occitan avec le militant occitaniste moyen, petit bourgeois (rien de péjoratif, j'en suis) en quête de supplément d'âme. Ça sonne faux.<BR/>Quand je vais en Catalogne, j'ai une curieuse sensation : cette langue quasi défunte en France est tout à fait en normalité officielle. Science fiction linguistique pour moi. <BR/>J'ajoute que si j'entends quelqu'un, même le plus con des touristes moyens, parler italien, j'ai envie de lui parler, parce qu'une part de moi est italienne, de par une grand mère et des tas de liens... Mais un des plus importants poètes occitans contemporains, l'italien Salvagno (rouge ouvrier des voies de chemin de fer en Piémont), qui est un ami, nous ne parlons et n'écrivons que l'occitan : il ne parle pas français et l'occitan est la langue naturelle de sa vallée. Et il la préfère à l'italien...<BR/>Plus mon amour pour toutes les langues romanes, espagnol au premier chef... Au point que pour sortir de leur structure, identique en définitive, je me risque au polynésien. Au moins là, on est ailleurs.<BR/>J'ajoute, mais est-il besoin de le dire, que je suis nul en anglais. Mais mon fils, qui travaille dans une chaine de télé française, considère comme normal de tenir des réunions en anglais...<BR/>Un mot encore, avant que je me prenne la bonne dose d'analgésique : la presse a ironisé cette semaine sur une rame de métro mise à la disposition des seuls "auteurs américains", à un moment de presse vespérale. Ainsi nos braves parisiens entassés sur les quais ont vu passer cette rame fantôme quasi vide ou l'on buvait le coup (la coupe) entre intellos... Belle métaphore, mais de quoi ?<BR/>Allez, à une autre fois<BR/>RenéAnonymousnoreply@blogger.com