Le Brésil me colle au cul et cela me fait plaisir.
Un jeune nouveau collèque au bureau, Marc, curieux comme dix, sympa, est récemment devenu papa. Sa compagne est... Brésilienne. Ben tiens.
Vendredi dernier, mon ami de longue date Marc-André m'invite comme pique-assiette à zieuter le 5 à 7 de la clôture d'une conférence internationale qui se tenait au Centre d'histoire de Montréal. Marco, il est là-dedans jusqu'au cou. Une forte délégation du Brésil était présente puisque c'est à Sao Paulo qu'est née l'idée des musées de la personne. Entre deux bouchées d'un petit fruit orangé farci au fromage et dont le nom m'échappe pour l'instant, je me délectais comme un chat au soleil laissant mes oreilles valser dans le ronron portugais si bellement relevé de brésillerie. À un moment donné, j'ai osé dire aux trois demoiselles qui discutaient : «Eu passa a Bahia». Je ne sais comment conjuguer mon verbe au passé. Lydia m'a répondu dans un très bon français. Elle fait un post-doc ici. Elle adore les Québécois. Mais pas le froid. Elle vibre en parlant de son pays. Mais se désole de la violence. Elle connaît le Brésil de fond en comble. Elle est de Fortaleza où se chamaillent une ribambelle de praia jumelles à ne pas croire que cela existe sur la terre. C'est la profusion du soleil et de la mer. Nous avons conversé une bonne demi-heure. Elle m'a donné le goût de repartir tout de go.
Et tiens tiens tiens, hier, revenant de mon patelin, parce que je m'endormais sur la route et que parler fort, me donner des claques sur les joues ne suffisait pas, je suis arrêté au Magasin Général Champy à Upton (épicerie fine, huile de tournesol locale) pour me changer les idées. J'y trouve toujours de la bière à coucher dehors, du fromage, du thé japonais, une foule de petits quelques choses à tripoter. J'arrête souvent à cet endroit où l'on entend aussi de la musique extra. Pour la première fois, j'aperçois le boss cultivateur qui est derrière le comptoir. Je l'entends dire aux clients qui me précèdent qu'il se trouvait au Brésil récemment. Ben! On a parlé! Il est allé visiter des fermes biologiques du Sud, de Porto Alegre jusqu'à Rio. «On partage pas mal les mêmes problèmes», dit-il. Ah! Belle jase, anecdotes, autre point de vue. Le monde est grand, le monde est petit. Le Brésil me colle au cul. Alors on danse avec Vinicius? Il faut aller un étage plus, les codes de youtube étant bien mal foutus...
4 commentaires:
Fais-lui la même chose à ce Brézil, colle-le du ahhhh au Q !
J'aime ces échos brésiliens...
Fascination pour la dictature des apparences et la violence...drôle de fascination...
P.S. Mon frère a aussi épousé une brésilienne qui a bien changé une fois la bague au doigt...
@ Aude, votre commentaire me semble gratuit et très réducteur. Puis, on ne peut savoir qui vous êtes, discuter plus avant, votre blogue étant verrouillé. Votre belle-soeur, dites vous, a changé après son mariage... Pcq qu'elle est Brésilienne? Faut-il conclure que toutes les Brésiliennes sont de cette engeance? Pour ma part, je ne suis absolument pas fasciné par la violence qui prévaut en particulier dans ce pays, par la pollution désolante, par les vestiges de l'esclavagisme, par les disparités sociales qui sont un vrai gâchis, etc, etc. J'aime néanmoins le Brésil, son énergie, sa musique, sa bouffe, les gens que j'y ai rencontrés et qui m'ont reçu comme leur frère, leur fils, leur ami. Entre nous, j'ai déjà vu pire comme apparences!
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