26 avril 2011

L'ost

Dans l’arène aux vieilles arcades burinées de frousse
parmi les mots qui laissent des traces de rouille
à la ceinture des tonneaux couleur café
et dans le sang jaspé noircir chaudron
un crousse de chien perdu qui tousse
pense à s’en retourner.

18 avril 2011

Deux tounes gratuites de Variations fantômes

M. Philippe B, un gentil garçon natif de l'Abitibi, lancera un 2e opus intitulé Variations fantômes le 5 mai à 17h, à la Galerie OFF Interarts, 5145, Boul. St-Laurent.

Perso, j'aime bien ce petit côté western détricoté, bariolé, étoilé, qui, si j'en juge par l'un des deux extraits (gratos) offerts sur son site, peut même jusqu'à se faire portager par de grandes voix. Sur le grand cheval mystérieux des mots bien ciselés du quotidien, on s'attend à d'autres chansons originales, intrigantes, un peu baveuses, accordées avec beaucoup de complicité et de talent.

17 avril 2011

Blue Note, le coffret

Le toujours allumé  jazzophile  Serge Truffaut recense dans Le Devoir de ce week-end, page E 6, le coffret 100 Best of de Blue Note.  Il écrit : « Il y a le Blue Bird, le Blue Sky, mais il y a surtout le Blue Note. Le label ou l'étiquette, c'est au choix. Il y a peu, les animateurs de Blue Note ont confectionné le meilleur, ou best of, de cent albums enregistrés par les bonzes du jazz. Autrement dit, par une majorité de disparus. Le tout a été rassemblé dans un coffret de 10 compacts. Le prix? 48 $ plus les taxes. »

Je le veux!

Les disparus!  On ne peut pas faire de « draguer-coller-copier » du papier de Serge (réservé aux abonnés), alors, je prends le temps de faire entrer les noms dans ma main en suivant l'ordre et en ne dupliquant pas le doublon... Coleman Hawkins, Duke Ellington, Count Basie, Sunny Clark, Cannonball Adderley, Donald Byrd, Bud Powell, John Coltrane, Gerry Mulligan, Chet Baker, Jackie McLean, Tadd Dameron, Fats Navarro, Charlie Parker, Miles Davis, Joe Henderson, Wayne Shorter, Blue Mitchell, Hank Mobley, Kenny Dorham, Sarah Vaughan, Louis Armstrong, Clifford Brown, Herbie Hancock, Don Cherry, Chick Corea, Gerry Mulligan, Lee Konitz, Joe Lovano, Lonnie Smith, Johnny Griffin, Stanley Turrentine, Martial Solal, Medeski, Martin & Wood, John Scofield, Patricia Barber, Lee Morgan, Milt Jackson, Jimmy Smith, Dianne Reeves, Lou Donalson, Billy Holliday, Grant Green, Gil Evans...

Note bleue « cauchemardesque » en dessous de ce Blue Note, Truffaut écrit : « Constater que tous ces messieurs-dames étaient vivants en même temps (...) et n'ont pas été remplacés, c'est pas rigolo. »


Un des grands manitous de Blue Note qui a supervisé des dizaines d'enregistrements est le saxophoniste Ike Quebec qu'on a eu le plaisir déjà de faire monter dans Le Train de nuit. Parce que toutes les étoiles comptent, le revoici dans une ballade chère justement aux décrocheurs d'étoiles, Count Every Star, pièce tirée de Blue & Sentimental (1961), avec notamment Grant Green, Paul Chambers et Philly Joe Jones.  De la ouate pour les zoreilles.

13 avril 2011

Le Théâtre d'Aujourd'hui


Dixit Marie-Thérèse, je fais partie des trois aveugles — dont Jo qui ne le savait pas — ayant pris leur abonnement pour la saison 2011-212 au Théâtre d'Aujourd'hui avant même le lancement de la programmation. C'est comme ça! J'aime sans condition ce théâtre de la rue Saint-Denis qui s'attache particulièrement à l'écriture, aux jeunes auteurs et aux jeunes comédiens, à la création d'ici toutes voiles dehors par les lucarnes de l'ailleurs, la magie, l'imaginaire. Voilà.


Michel Bélair au Devoir résume parfaitement bien l'affiche de la saison à venir autour de l'autre, justement, et qui fut dévoilée le lundi 11 avril.  Hélas, l'article est réservé aux abonnés du journal qui a une curieuse politique.  Je le signale quand même.

En attendant, on se prépare à voir Temps de Wajdi.  En mai.



Photos Jacques Desmarais.



Petit tour de rien au Slamontréal,11 avril 2011


Superbe exposition en ce moment au O Patro Vys. Beaucoup de visages, mais pas le nom de l'artiste à mettre dessus pour l'instant. J'attends un retour d'appel du Patro. Supplément : le Patro a rappelé, le nom de l'artiste est Michèle-Anne Brosseau.  Ses oeuvres seront accrochées au Patro jusquà la fin avril.  Mais il y a plus.  Gilles Gagnon, le poète des actualités sportives à Radio-Canada, un fils de Tétreaultville, vient de réaliser son rêve en lançant fin mars un album  intitulé l'Intranquilité.  Chacune des chansons est illustée par une toile de l'artiste.   

Passé en coup de vent au O Patro Vys hier, le temps d'entendre les slams / lectures de Benoît Ponton, Xavier, Myriam, Isabelle et Carl.

Isabelle St-Pierre, du Guthrie avec les travailleurs agricoles.

Xavier brille sur la scène comme une étoile, chantonne franc-angle, joue du nègre blanc.
Myriam, portraits de femmes toujours, souvent en dehors du portrait, jambes trop ceci, seins trop cela...
Carl.  Il n'est jamais dans le même texte.  Un vrai créateur.











Photos Jacques Desmarais

08 avril 2011

Crossroads your harp with Mister virtuose Guy Bélanger

Photo JD.

À l'Astral samedi dernier le 2 avril, collé sur le stage, je déballais mon dernier cadeau d’anniversaire. Merci encore, Jo, de m'avoir choyé en m'offrant ce spectacle du grand chauffeur de ruine-babines Guy Bélanger qui a offert une solide performance musicale, un concert sensible, élégant, chatoyant, folk, jazz, blues, rock, un Bélanger très comique par-dessus le marché.  J'étais plié en deux lorsqu'il a fait le coup des harmonicas qui se suicident ou quand il présente une pièce blues à la française!

Très nerveux au début du show, le « sculpteur de vent » a repris son souffle sur l'océan insoupçonné à dix trous.  Il se moque de lui, fait le nono,  prépare ses coups, harmocalise en sacramas et en aigu, ça revole par làl Comment ai-je pu avoir oublié de prendre ma caméra ?
 
Le roi de l'harmonica est généreux et fraternel avec ses musiciens qui comptent autant que lui sur la scène.  C'est un ensemble des plus cohérents.  De toute beauté.  Il était flanqué de quatre surdoués (j'espère ne pas confondre les noms) : André Lachance, Marc-André Larocque, Karl Surprenant et le vétéran Gilles Sioui qui chante sur l'extrait dylannien qui suit, Crossroads, également le titre du dernier opus de Bélanger paru en septembre 2010.






Et comment ne pas jumper dans l'train?


06 avril 2011

Harper, Frédéric, portraitiste de blogueurs - le cas d'Ysengrimus

Une pierre, deux coups.

Pas pire chaîne Youtube de Frédér Harper  qui, sans prétention, nous tire des portraits de blogueurs volontaires sous le ciel montréalais.  Voici la capsule numéro 27, la plus récente, qui nous permet de mettre un visage et une voix sur le gars, Paul Laurendeau, qui se trouve derrière le CARNET D’YSENGRIMUS déjà référencé ( à gauche, mais à votre droite ) sur Train de nuit.

05 avril 2011

Dans la coulée des angevins

 
Photo Jacques Desmarais.  Ça coule en baptême!
 
Humains, animaux,
fleurs, pommes,
chants,
baptêmes,
confiture...
il s'adonne
que nous sommes tous
frères
bourrés
jusqu'aux oreilles
de signes interminables
sur les chemins hallucinés
de nos vies
infiniment variables...

Sacré petit baiseur
qui cascade
entre les sapins mouillés,
  toi, tu grelottes au sol
dans le cuir de la nuit
parmi tes traces
de Sioux
et le tambour invisible
de ton ventre de Möbius

Pauvre faux oisif
qui roupille
dans les grands hôtels nus des bois
vraiment,
les étoiles te cadastrent
au-delà de la petite touffe
de bouleaux blancs qui sifflent
jusqu'à l'étang bleu noir
grimé de grenouilles
nostalgiques

Et les quenouilles éjaculantes,
loin, loin dans la campagne,
chantent les marais
et te font de la peine
en se dépouillant de leur duvet
dans le dernier volet
de l'avant-dernière saison

Pendant que tourne
la roue perdue
du temps
en travers tes anneaux mauves
aux reflets dorés
gorgés de pluie
de boue,
de siècles et de siècles
par temps de rage
de couteaux
de pétards sur les roches

Mais à quoi rimes-tu
dans le corridor des marmottes?
Avec ta gueule de clou à cappella,
ton diplôme sans oeufs
que tu accroches
aux pierres indifférentes?

À peine un zeste de poussière
sur tes restes de viande séchée...

Vérifier s'il est vrai qu'à ta vue
le cheval rumine sa bordée de lions
et penche du côté des larmes?

Il faudrait pouvoir tenir
sur la souche
ta langue de gibier circoncis

Remonter la filiation,
éviter les groins,
les serpents

Mettre le doigt dans tes yeux
aux accents décuplés de sexe
quand les p'tits culs
te découpent en sept!

Es-tu seulement né
avant l'éternité
ver de mes vers?

On ne peut toujours bien pas
t'immoler sur une croix
mobile
en scissiparité!

Pourquoi n'avoir pas fondé une religion
de carquois magnifique
pour cette putain
de cloche de verre?

Il faudrait sortir de ses bottes!
De sa graine!

Fendre le nombric de la lumière gaspillée!
Comme le jour où la pluie viendra...

Compagnon craché dans la savane des poètes
Sacré petit rêveur de vent translucide
qui cascade entre les sapins verts

Je t'ai vu partir hier
« comme une fleur
au bec d'une hirondelle »

Pourquoi n'as-tu pas encore inventé
la virgule luisante
des zinvers ténébreux?

Petit fraiseur de ritournelles
dans la coulée des angevins,
le printemps est revenu

Nous vaincrons!

 
- Tiré des Poèmes Cannibales, loin dans ma campagne, 2008. 

04 avril 2011

Leroy K. May cause & because Baise-livres

L'ami Leroy présente son Tokyo-Québec.

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Tokyo, Québec
LEROY K MAY
Date de parution - 2010-03-15
4.00 $
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Progression : 15 / 15 chapitres
Les cerisiers explosent derrière les protagonistes pendant que George se les éclate; il s'est procuré toutes les huiles récentes et aphrodisiaques, il les commande par Internet avec la carte de crédit de la mère d'Elle, cette mère (cette merde) ne s'en aperçoit pas parce qu'elle est trop occupée à prostituer son fils aîné, Jean-Thomas, beau gosse, mais pas très vite en calcul ni en quoi que ce soit d'autre, juste bon avec son cul et à mater ceux de ses soeurs, un autre salaud mais peut-être sans le savoir, un autre salaud qui aura le prétexte de dire je n'ai jamais connu mon père parce que oui, il ne le connaît pas. Elle courait le vent lui soufflant derrière les jambes, le cou, et elle pensait à George qui battait ses œufs en rêvassant aux cerisiers en fleurs de Tokyo qu'il n'a jamais vus, seulement dans ces épisodes de Dagawa où Jo ...
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