Le Festival du Monde Arabe bat son plein à Montréal et la reine berbère, Queen KA, en grande forme, a réuni hier sur la scène du Studio-Théâtre de la PDA une brochette impressionnante d'artistes venus d'horizons divers, mais surtout du théâtre, pour un slam thématique autour du mot arabe, pris littéralement et dans tous les sens.
Queen KA, c'est Elkahna Talbi qui nous a présenté ses complices avec simplicité et humour. Dans certains cas, elle entendrait pour la première fois, comme nous, les textes mijotés par ses amis.
Sombre pour les photos le Studio-théâtre. Je me suis retenu! Et limitée est ma mémoire des noms. Mais lumineuse était la scène en ce dimanche où Noël passait sur l'Atlantique!
C'est d'abord le travail d'ensemble que l'on retient comme une fresque remuante de mots qui s'installe en vous avec bonheur.
Voici en bref quelques notes.
En intro, un duo de jeunes comédiennes a brisé la glace avec quelques courtes saynètes dont l'une s'inspirait d'un texte fameux de Julios Beaucarne. En contrepoint, Yvy est venu faire un slam rappelant la souffrance «des enfants qui meurent comme des grands». Il y a eu Nina LouVe et sa soif, son appétit pour l'Autre. Il y a eu ce poème d'amour de Carl Bessette en alexandrins! Un passeur de mots. Marie-Paule Grimaldi était là, poésie coulant de source. Puis ce texte émouvant sur les souvenirs d'enfance «qui tracent l'avenir», dit par le comédien tuniso-suisse-montréalais Karim Bourara. Il y a eu Olivier Choinière, auteur dramatique, dans un slam hilarant, caustique et baroque en guise de bienvenue à Montréal jusqu'à y compris Hérouxville! Il y a eu ce rap très applaudi, bien planté, de bonne humeur, fougue sortie de la bouche de Damakro (j'espère avoir bien noté son nom, sinon c'est Mohamed, il me l'a dit). C'est de lui que j'ai glané le slam final qui clanche : «Il ne faut pas mettre le doigt entre l'arabe et l'écorce!» A suivi la comédienne Hynda Benabdallah qui a des yeux de feu et qui fut impeccable. Il y a eu un court texte sur la peur que j'ai beaucoup aimé mais, misère, le nom du slameur m'échappe.
Pour clore ce début de soirée, Queen KA a refait comme si c'était la première fois «Les enfants de deuxième génération».
«Ou7ibb» sur toute la ligne! Ce Slam Okaz a démontré qu'on pouvait faire des slams thématiques sans tomber dans la lourdeur des «messages» qui s'empilent. Bravo! Il y en aura d'autres sous le ciel montréalais.
Quelques photos
La comédienne Leila Thibault-Louchem qui a fait un slam picoté arabe-bleuet! Une surprise et un grand plaisir de revoir Leila qui est souvent venue à la maison quand elle était enfant. Elle est du même âge que ma fille Sarah, habitait tout près sur St-Émile avant que sa famille «émigre» au Lac St-Jean.
Nina, l'étoile turcoise! Dans un très beau texte d'amour, de souffle, adoro... «À ce moment précis, à cet instant sacré/Par ton regard et mes pupilles qui s’y baignent/Défilent en sépia nos deux vies en parallèle
Ivy, slameur dans le ciel de baby alone...
9 commentaires:
C'Était beau, c'était touchant...
allez, raconte tout de cette soirée Jack !
Soirée que j'ai tant aimé.
et j'étais dont fière de Nina ;)
J'ai tant aimée qui ? quoi ? la soirée en COD. merci d'ajouter la féminité à aimé ;)
c'est joli, cela :
" [...] merci d'ajouter la féminité à aimer. "
-
my my my ! Quel beau résumé !!!
Merci Jack O Jack pour tes précieux carnets culturÔ ! ;)
Merci Jack!
super heureuse de savoir que tu as aimé !!
xx
Oh! La reine en personne! Hé! Merci d'avoir spoté mon portefeuilles!
merci Jack pour ta présence et ce beau billet de retour...
Le plaisir est pour moi. Nina, tu as été lumineuse.
Franchement bien le résumé.
Jack, j'voulais simplement préciser que mon nom n'est pas Damakro (il s'agit de mon mail). Effectivement, mon prenom est Mohammed Karim. Voila.
Ah oui, merci pour la citaion: "Entre l'Arabe et les Corses".
Au plaisir.
Publier un commentaire