22 février 2008

Carnets pelés 19 - Plumes et becquefigue


voc., expr. et cit.
comme autant d'insectes, de papillons aux yeux de rubis
dans les tranchées de la tête. Pour la beauté, la surprise,
la pertinence, l'impertinence,
les vesses de sons, les limites de mon monde...

Pour l'oubli des mots.

Pour marcher en ne mâchant pas ses mots?

"La poésie va plus avant que la connaissance"


houppe
rune
jonchaie
opaline
Parempuyre
phonophore
escadre
adamantin


"Nous aimons la forme différente de la nôtre, et pas seulement dans le sexe."


refugium sacrum

résipiscence
Têt
mâtins
flingot
fez
portefaix
massepain
sarbacane
colophane
hausse-col
barbons
chique
rune
cagibi
grivèlerie
escourgée
belladone
agaric
mastroquet
galnanique
mélisse
vasistas
l'ichneumon


Sur les falaises... Rêve d'incendie fait en Suisse. A été reçu diversement dans le contexte du régime nazi alors que l'A., un combattant décoré de la plus haute distinction à la Guerre de 14-18, fait encore partie de l'armée allemande. Dès cette époque, plusieurs ont vu dans ce récit l'ultime contestation du régime... Alors que d'autres et d'autres encore... Puis il y a un débat qui date de 2005 dans le blogue de Pierre Assouline et chez le même PA suite à la parution récente des Journaux de guerre (deux tomes, 944 et 1452 pages) de Ernst Jünger dans la collection de La Pléiade.

Je n'en suis pas resté qu'aux mots détachés. Vers 1987, j'ai dévoré les Journaux de guerre écrits à Paris sans comprendre comment il se faisait que l'envahisseur puisse avoir trinqué avec Picasso. Puis, sur le bord du lac Boker, lisant tout l'été sur le quai d'un chalet que nous avions loué, j'ai été marqué par la lecture de Chasses subtiles que j'échappai un jour dans l'eau malencontreusement.

pampre
becquefigue
cèpe
oronge
sarment
vasque
aiguière
sceptre
ilex
capitan

"Lorsque nous sommes satisfaits, les présents de la vie les plus frugaux comblent nos sens."


"Il (Othon) avait pour principe de traiter les hommes qui nous approchaient comme autant de rares trouvailles découvertes au fil d'un long voyage. Il aimait aussi nommer les hommes les optimates, signifiant par là que tous autant qu'ils sont, ils forment l'aristocratie naturelle de ce monde et que chacun d'eux peut nous apporter l'excellent. Il les concevait comme des réceptacles du merveilleux, et, créatures suprêmes, il leur accordait des droits princiers. Et réellement, je voyais tous ceux qui l'approchaient s'épanouir comme des plantes qui s'éveillent du sommeil hivernal, non point qu'ils devinssent meilleurs, mais parce qu'ils devenaient davantage eux-mêmes."

J'ai puisé dans :

Héliopolis,
tr. H.Plard,

Christian Bourgois, 1975, 413 pp.

Le lance-pierres
tr. par H. Plard
Coll. Folio
Ed. de la Table Ronde, 1974

Sur les falaises de marbre,
Gallimard, 1983.



1 commentaire:

Anonyme a dit...

laisse aller les débats des enfants, jack, le grammage de la poussière n'a aucune importance. ce qui importe éventuellement, c'est ce que tu trouves dans l'oeuvre. le reste, c'est de l'écume de siècle, aucun intérêt (sauf pour ceux qui aiment se faire mousser dans des polémiques stériles).