15 mars 2008

Le grand déneigement : je pense à toit.

Il y a peu, une amie de ma fille a séjourné à Moscou dans le cadre de son travail. Elle a pu observer là-bas comment on déneigeait. Non, on n'y asperge pas la neige pour la faire fondre à l'aide de boyaux de citernes remplies de vodka. On commence plutôt par déneiger les toits! Après, s'il reste du temps et un peu de graisse sous la patte, on sort l'équipement, une espèce d'attirail original, des restants de kolkhozes un peu déjantés, des camions qui reculent pour suivre les mangeuses de neige... Ça prend le temps que ça prend. Mais ils dégagent les toits!

Après la poutine, on aura donc enfin compris au Québec qu'il faut russifier nos méthodes de tit-Jos Connaissant. Il a tellement neigé en ce pays! Les gestionnaires ayant déclenché «L'alerte banche - 90000 élèves sauvés de l'effondrement appréhendé», méritent, c'est sûr, Mme à bras de Courcy en tête, une semaine de repos à Cuba, là où aucune catastrophe ne se produira jamais, car c'est interdit.

Tous ces émois me font remonter à la mémoire les «Chants et poèmes de la résistance II», où c'est que les Enfants de la liberté (ou de Chénier?) scandaient en tapant du pied :«Ça va défoncer! Ça va défoncer! Ça va défoncer! J'sais-pas-si-ça-va-défoncer? Ça va défoncer! Ça va défoncer!».

Il est vrai qu'à cette époque, même la neige était politique-picotée de quelques flocons de poésie noire. Ces jardins de givre, ces nègres blancs, cette amérique française...

De nos jours, enfin dirigés et oppositionnés par des élites qui aiment leur confort et leurs salaires occultes, il faut probablement s'attendre bientôt à une tournée des «Chants et poèmes de la résistance des matériaux»!





- Allô allô. Ah! c'est toi. Ben oui, je pense à toit, mon amour.


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