Bien oui, en ce temps-là, la 7e année existait et pour notre party de fin de primaire, Mme Ménard, la maîtresse, nous avait invités chez elle à Ste-Christine.
J'avais osé lui demander si nous pourrions danser des slow! En tous cas, j'étais le dj, donc le boss de la bécote avec mon pick up portatif dont j'étais si fier - je l'ai encore en campagne -, piqueté de brillants bleus sur les deux haut-parleurs détachables.
Le boutte du boutte pour moi à cette époque de rock de guitare, côté énarvaillage en dansant, c'était les Ventures! J'avais - je les ai toujours - trois vinyles de ce groupe dont Batman!
The Ventures se produisaient à Québec cette semaine. Ça m'a fait tout un «come back» de les savoir toujours vivants, comme un percolateur dans ma tête.
Pour rester dans le flot de rivière des cordes piquées, en ce qui concerne les jolies ballades, il y avait à l'époque, entre toutes, Mer Morte, ce slow un peu triste tout en crescendo, pièce originale des Jaguards.
Puis, des vites pas trop vites comme Blue jeans sur la plage des Hou Lops (mes préférés que j'allais voir au lac à Roxton Pond), La poupée qui fait non non non non non non, version des Sultans, et j'en passe des meilleures comme Let's spend the night together des Pierres Roulantes ou Turn! Turn! Turn! des Birds, my baby does a Hanky Panky, mais surtout, surtout, surtout, jour de trip dans le sous-marin jaune, en attendant le soleil, les cheveux comme un drapeau : All you need is Beatles.
De nos jours, nous avons la poupée dans le cœur de M. Guimond. Mais au temps de la 7e année, indiciblement, nous eûmes abouti à La poupée qui wouïir de Jimmy Hendrix!
Alors, en mode imberbe sur fond à venir de Voodoo Child, sans que nous le sachions, on peut dire que le party était au beau fixe et que nous avions bien raison de vouloir danser collés.
4 commentaires:
Tout est vrai, à cette différence près, que ma poupée, elle faisait: Oui, oui,oui,...oui!!!
daniel g
Chanceux!
«Mes paumes lui mangent
Le plaisir sur le dos», c'est très beau.
Mais j'aime énormément le passage de but en blanc où «sa botte gauche s'arrache enfin».
C'est extrait d'un poème plus long,que je me fais un plaisir de poster sur Coup de Blogue, puisque tu aimes ça, ha! Cela s'intitule LE FRUIT DÉFENDU, dans une demi-heure ça sera online, cher maître... Onze ans après les faits, et beaucoup de solitude depuis Marion qui avait changé son nom depuis Murielle, jolie méditerranéenne aux yeux d'or pur...
Petit clin d'oeil de Longueuil du blogueur armé revenu d'exil pour Murielle et Jack...
daniel g
Daniel, c'est super de luxe!
J'ai pensé qu'au lieu de passer par Amazon ou bien un libraire en chair qui aurait la rareté d'avoir un bon fond de poésie, j'ai pensé, si tu veux, que tu pourrais me faire une pile de tes quatre-cinq (?)ouvrages, s'il te reste des ex.; pas obligé de mettre un ruban dessus; je te les achèterais tous parce que tout se tient bien et m'épate beaucoup, et je t'offrirais volontiers en plus une bière, un caf., ad libidum.
jacquesdesmarais@videotron.ca
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