12 août 2008

Dans les vieilles lunes de l'amour



Il n'y aurait que cette seule chanson
dans le carnet des «lyrics»
de Robert Bob,
Il n'y aurait que cette intro si belle
à l'harmonica,
que ce serait déjà pur bijou.

Mon Dieu, sérieusement,
faites le vivre celui-là
jusqu'à 150 ans;
que cette voix du premier poète
«dans le petit clocher de nos têtes»
ne soit jamais
prise de court
en dehors
des chemins
familiers
de nos jours
remplis de contentement.

***

I laid-LAY coloque// on a dune I looked at the sky
When the children were babies and played on the beach
You came up behind me, I saw you go by
You were always so close and still within reach.

Sara, Sara
Whatever made you want to change your mind
Sara, Sara
So easy to look at, so hard to define.

I can still see them playing with their pails in the sand
They run to the water their buckets/CUBOS to fill
I can still see the shells// conchas// falling out of their hands
As they follow each other back up the hill.

Sara, Sara
Sweet virgin angel, sweet love of my life
Sara, Sara
Radiant jewel, mystical wife.

Sleeping in the woods by a fire in the night
Drinking white rum in a Portugal bar
Them playing leapfrog and hearing about Snow White
You in the marketplace in Savanna-la-Mar.

Sara, Sara
It's all so clear, I could never forget
Sara, Sara
Loving you is the one thing I'll never regret.

I can still hear the sounds of those Methodist bells
I'd taken the cure and had just gotten through
Staying up for day in the Chelsea Hotel
Writing "Sad-Eyed Lady of the Lowlands" for you.

Sara, Sara
Wherever we travel we're never apart
Sara, Sara
Beautiful lady, so dear to my heart.
How did I meet you ? I don't know
A messenger sent me in a tropical storm
You were there in the winter, moonlight on the snow
And on Lily Pond Lane when the weather was warm.

Sara, Sara
Scorpio Sphinx in a calico dress
Sara, Sara
You must forgive me my unworthiness.

Now the beach is deserted except for some kelp/alga marina
And a piece of an old ship that lies on the shore ORILLA
You always responded when I needed your help
You gimme a map and a key to your door.



Photo Bob & Sara ad usum privatum : Ken Regan / punkhart

4 commentaires:

Anonyme a dit...

Magnifique, cette chanson de Bob Dylan! Aimez-vous aussi Leonard Cohen: je l'adore et aurais voulu aller l'écouter en concert mais money is money..
A l'harmonica j'aime aussi beaucoup Bruce Springsteen et sa force chaleureuse et optimiste alors que c'est pas vraiment la même façon d'être qui me touche chez Cohen.

Bonne fin d'été
Michèle

Jack a dit...

Leonard, l'envoûtant, oui, moi aussi. Vous êtes de France, je crois? Je l'ai vu deux fois en récital et après 14 ans d'absence sur les scènes de sa ville natale, Montréal, il a fait trois soirs en juin dernier au Festival International de Jazz. Même plusieurs mois à l'avance, pas un seul billet n'était disponible. Les places étaient effectivement très chères. Plus chères que Dylan l'an dernier! Faut croire qu'il se refait une fortune pour ses vieux vieux jours, le cher Cohen.

Son meilleur traducteur est le poète québécois Michel Garneau. Pour ce dernier, les chansons de Cohen sont de la petite bière en comparaison de son œuvre poétique.

«les taxes
les enfants
les occasions de cul perdues
la guerre
la constipation

le poète vivant
dans son carcan
de beauté

retourne le jour
à D--u»

Livre du constant désir, L'Hexagone, 2007, p. 183

Anonyme a dit...

Excellente chanson!
Parlant de Dylan il faut absolument que je te raconte. La fin de semaine dernière j'ai négocié serré et obtenu 24 heures de liberté afin de filer vers Saratoga Springs et de "scorer mon fix de Dylan" pour l'année.

Juste avant Dylan, Levon Helm - ancien batteur de The Band et ex-complice de Dylan de la grande époque - se produit avec son groupe. À un certain moment pendant sa prestation, j'observe une ombre furtive, beaucoup trop habillée en cette soirée tiède, qui gravit la pente gazonnée à ma droite et s'appuie contre la petite balustrade à 15 pieds de moi tout au plus. La faible lueur confirme ce que j'anticipe... c'est l'Homme. L'espace de deux chansons, Dylan écoute attentivement Helm sans bouger, ni vu ni connu dans la pénombre. Hors de question de le déranger dans ce moment où il devient l'un d'entre nous, se laissant emporter par cette magnifique musique en cette belle soirée d'été. Après une dizaine de minutes, zip, il disparaît comme il est venu (et les poils de mes bras reprennent leur position normale). Wow. Une demi-heure plus tard Il est sur scène, en grande forme, et interprète coup sur coup une quinzaine des chansons qui l'ont rendu célèbre. "Thank You / Goodnight".

Une soirée mémorable.

Anonyme a dit...

Wow! Tu es piqué vrai! Saratoga! Je me contente d'attendre par la poste The Bootleg Series Vol. 8... La façon que tu le racontes, cette ombre, ce respect de partout, de toi, de lui comme spectateur, cet éveil surtout, c'est à mon tour d'avoir de l'hérisse dans les émotions! Je ne peux que ré-entendre par-dessus cette scène le ton des commentaires radio de D., toujours emprunt de reconnaissance envers les artistes qu'il fait tourner, extraits que tu m'as d'ailleurs refilés. Tu fais ma soirée, cher Françoys. Oh!Mercy!