Sur mon vieux passage
une note le long d'un corridor
qu'on appelle des Cantons-Hertel...
Pauvres voyageurs vantards
aux oreilles de poney!
Connaissez-vous
une seule maison sans racines
qui ne déblatèrent?
Ce sont des mots indiens
qu’il me faudrait
pour apaiser ma peine
et mon calvaire!
Je plaide avec un affreux silence
à la barre du soir cassé
Je marche sur des brisures de voix
Je suis floué dans le brouillard
et ma talle de thé sauvage
ils me l’ont arrachée des bras!
J’ai la dignité
comme un point qui flippe dans le dos
Je ne m’appartiens pas plus
qu’à Forillon ou Saint-Janvier
Je suis arpenté, axé, exploré,
serti de gabions...
Je perds connaissance
dans les replis du power trip
inondé au mercure
Je perds mon temps
sur le sol balafré
du bébé draveur
Je pleure en écho
comme la pluie en mineur
dans les chaudrons de l’avenir
Voyez-vous les croûtes sur le chemin?
Les paysans incertains, même les défrichés,
font toujours les frais de la fête
Or je fais crac!
Je fais Menaud!
Je plaide : coupable!
Et puis, devenu danseur à gogo,
à quoi me servirait tout ce bois?
Vague lecteur
au pied des roches d’Ely,
loin des chutes et des Innus,
loin de la Romaine et des flots vifs...
Mais quand est-ce que les lauriers fleurissent déjà?
Quand est-ce que ça bouillonne
la liberté dans les feuilles d’érable?
Nous n’irons plus au bois
Ni à Mirabel!
C’est toutt! C’est toutt!
6 commentaires:
Le BOIS viendra à nous
En robes de soirées mesurées
En rouge-gorge qui effleure
Nos oreilles pointues
Et nos sourires dérobés
À des anges de passage
Car la Loi du Nombre
Recèle des mystères
Que seuls ceux qui
Ont des oreilles entendront
Que seules celles qui
Ont des yeux verront
Dans le brouillard omnipotent de l'espoir
Alors que l'esprit bûche
Toute la terre chez-nous
Pour réveiller des zombies!
ahahaha
De la Romaine je lisais hier dans la revue géo plein air un propos d'Anne-Marie Saint-Cerny disant que le Québec aurait très bien pu éviter le harnachement de cette rivière au profit d'un possible développement éolien en partenariat avec le géant Siemens et que cela aurait créer encore plus d'emploi dans la région.
Quand même je trouve déplorable de toujours évaluer un projet en fonction de l'économie...
Ce n'est pas tout le monde sur la Côte qui est favorable au projet de la Romaine. Mais comme les chambres de commerce ne mène large.
Mais la vraie résistance s'organise contre l'exploration et l'exploitation de mine d'uranium à une 10aine de km de la source d'approvisionnement d'eau potable de la ville de 7-Iles. À suivre ....pour éviter de ''pleurer en écho... dans les chaudrons de l'avenir''.
Bonne soirée.
Les lauriers fleurissent de mai à septembre, en même temps que la liberté bouillonne « dans la marmite des rêves parmi les plus fous ou les plus tus ».
Le Seuil
cé bô ceça ô Jack ô Jack
j'me lèche les babines,
comme si c'était Rivebelle
qui venait fouetter mon cuba tempête.
miam !
thankx
me too, j'oublie tout et plouss. tout et mains.
tout
et
rien de moins.
Tous de beaux « comment taire » qui me prennent par des angles différents. Merci! L'actualité évoquée par Gaétan m'interpelle particulièrement car j'ai vraiment tenté ici d'actualiser ce Train de vie qui date de mon post-verglas de 1998, période qui fut toffe car Hydro passa chez-nous avec les gros sabots de Bouchard-Caillé pour ériger, à la va-vite, la ligne de transport Hertel-Des Cantons jusqu'aux USA, projet qui était dans les cartons depuis des lustres. La crise du verglas fut un motif en or pour aller de l'avant. À présent, ça fait chrgrice sgriche dans le bois sous mon pylône à moi personnel. En tant que tel, ça donne un gros
400 $ un pylône sur ses terres. Je comprends que pour la collectivité, il fallait bien qu'on passe en quelque part. Mais pourquoi mentir? Pourquoi jouer les urgentologues et dorer la pilule? Pour faire rouler l'économie, tout est bon? Ma député de l'époque, Mme Léger, était pesamment pour ça, la vente de l'électricité aux Zétats. Et c'est encore cela que Charest veut mousser aux oreilles d'Obama. Tant mieux si les Innus de la Romaine profitent du développement. Mais a-t-on bien entrevu le monde dans lequel on s'engage? À Mirabel, puisque je cite aussi cette niaiserie trudeauesque majeure, ce méchant calcul incapable d'aller au-delà des intérêts grouilleux du moment, vlà qu'on rétrocède les terres en ce moment même. Mais le mal n'est-il pas irrémédiable? Diable? Même avec l'éolien, j'ai eu vent qu'en Gaspésie, on arriva gros Jean comme devant dans le coin de Cap Chat pour faire
« signer » au plus sacrant, les yeux fermés... J'vas dire comme Léopold Lauzon : je ne suis pas contre les affaires, surtout pas celles découlant de la propriété collective comme Hydro-Québec. Mais il me semble qu'un peu de mutualité, ça ferait du bien lorsqu'on pèse les intérêts de tout un chacun. La fin ne justifie jamais les moyens. Mais notre Train de vie, lui?
Sans l'avoir vécu me rappelle avoir lu de très belles choses sur la crise du verglas qu'avait inspiré les amoureux des mots.
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