23 juin 2009

Femmes du monde : la sustantifique moelle

Montauban, le 24 juin 2009

"Ma famille est immense. Je pense au monde comme à une seule famille."
- Ariana Delawari (actrice-réalisatrice Américo-Afghane).

"No peace, no pussy"
- Vieux thème d'Aristophane Ajouter une image

Tiens, c'est la fête nationale! J'ai passé la soirée à parler du Québec. On entend très bien ma position, ici, dans cette France de mes amis du midi qui n'est pas du tout pro-Sarko, à savoir que plus je vieillis, plus je deviens indépendantiste, moins je deviens nationaliste.

Bonne Fête du Québec à quiconque passe par ici.

Mais par ailleurs, il est deux heures du matin, nous avons discuté en masse, bu de la bière et de l'alcool de prune frelaté, je n'avais pas revu Jos. depuis 23 ans; son compagnon Benoît, que j'admire vraiment tout de go pour sa grande intelligence, feuillette quelques instants ce livre que Jos. vient de me mettre sous le nez. Mes amis pressentent sans doute que je serai en cette maison pleine de racoins si accueillante effrontément moi-meme, c'est-à-dire wéseau de nuit...

Ce livre gros comme un catalogue est absolument remarquable. Vous l'ouvrez à n'importe quelle page, et comme on m'a prévenu, vous êtes parti sur les ailes d'une elle.

L'auteur, Titouan Lamazou, artiste de l'Unesco pour la paix, né au Maroc, a voulu très jeune aborder le monde des femmes. Dans ce livre inouï, je le souligne, ce grand navigateur-artiste a croqué le portrait de 54 femmes au cours de ses périples qui ont duré six ans, de Muhbo à Birgül et Deuzila à Ice. Tous les continents sont représentés. Mais ce sont les personnes qui intéressent le globe-trotteur, non pas leur vitrine identitaire.



Les photos alternent parfois avec des dessins saisissants de l'auteur. Sous le voile du féminin pluriel se trouve l'attirance de l'inconnu et très certainement une contestation de ces grandes fractures de la "civilisation" aux impuretés religieuses qui ont préféré le plus souvent le masculin au féminin. Et donc, ces portraits évoquent aussi l'oppression aux mille visages.

"Je ne sais comment on s'y est pris dans nos sociétés, mais l'homme et la femme s'y retrouvent comme de parfaits étrangers lorsqu'ils parviennent au seuil de leur vie autonome." (p. 10)

Titouan Lamazou
Femmes du monde
Gallimard, 2008

2 commentaires:

Nina louVe a dit...

côte à côte, à quelques km près

bon voyage cher Jack; eh ô que oui, bonne st-jean !!

Jack a dit...

Merci Nina! Dé ousque té?