26 septembre 2009

On ne tourne plus

On a beau dire que la mort fait partie de la vie. De l'une à l'autre, c'est triste en ce samedi matin.


(...) Et ta beauté de légende
comme une chanson
qui panache dans la neige
en contrebande
sur tes lèvres d'azur
perche-soleil
aviron qui nous mène...

C'est agrafé
aux braises de la patience
à l'intrigue de tes hanches
à la douleur des prémonitions

Boxe office, ex-traits

4 commentaires:

Bast a dit...

Merci pour ce billet!
Je me sens tout chose, aujourd'hui. La dernière fois que j'ai vu Falardeau, c'est il y a une semaine ou deux, sa si gentille compagne, Manon, l'avait sorti en chaise roulante sur le parvis de l'hôpital pour prendre un bain de soleil, je n'ai pas été capable d'aller les voir, je n'oublierai jamais le regard qu'il avait... jamais. Deux orbes hagards qui cherchaient désespérément la Vie. Il va nous manquer, ce doux, ce blasphémateur...

Jack a dit...

Merci Bast! Et bienvenue!

La beauté de légende, je pensais aussi à Nelly Arcan. Sa mort m'a pris de court.

Pierre Falardeau, je le savais très malade.

Ce texte, Boxe Office, dont je cite un court extrait, a été fait, sans le dire, en pensant beaucoup à Falardeau, le titre même lui était adressé, à l'époque où il avait tant de mal à financer son film sur de Lorimier. Ce combat du cinéaste, de l'artiste m'aura beaucoup touché. Or il s'adonne que Boxe Office fut lu par Michel Garneau aux Décrocheurs d'étoiles immédiatement après la chronique sur l'actualité que Pierre Falardeau a tenue un bout de temps à cette émission de radio. Je sais donc qu'il a vu, entendu ce texte. Juste avant la lecture, il avait fait un commentaire admiratif sur «les poètes».

Voilà comment le hasard et la nécessité fonctionnent parfois.

Sur son site, en date du 10 sept. 2006, on peut lire ceci :

«Récemment j'ai tenté de partager avec mes compatriotes et mes frères humains cette émotion et cette conscience en écrivant un scénario de long métrage sur de Lorimier. Accepté à Québec, le projet a été refusé par Téléfilm Canada. Refusé pourquoi ? Difficile à dire exactement. Pour des raisons politiques sûrement, mais le différend n'est pas seulement politique, il est aussi artistique, cinématographique et moral. Deux visions du rôle de l'art, diamétralement opposées. Pourquoi faire du cinéma ? Pour qui faire du cinéma ? Comment faire du cinéma ?

On me reproche de ne pas savoir écrire. On me reproche de me laisser aveugler par la politique. On me reproche de vouloir faire de Chevalier de Lorimier un personnage trop héroïque, alors que je propose un héros à hauteur d'homme.»

daniel guimond a dit...

One ne tourne plus, car on tourne infiniment en rond!

Falardouze-coupé.

Jack a dit...

Alors? Alors, qu'on ne vienne pas me dire que ça ne tourne pas rond!