06 mars 2010

Ça s'peut-tu que j'vieillisse?

Métro — boulot — dodo (dans le métro).

Ça, c'est ma vie de travailleur « en mouvement ».

De ce temps-ci, j'travaille comme un damné fou. Hier, picossé dans mes affaires perso jusqu'à 2 heures du mat. Puis, j'ai fait ma journée qui était dans le capable. Quitté le bur. vers les 18 h. Noé m'attendait pour souper pas trop tard.

Contrairement au trajet du matin où je change de ligne à Berri et continue sur la Orange, le soir je préfère marcher jusqu'à McGill, puis filer right through sur la Verte jusqu'au bout, vers l'Est.

Généralement, dès que j'ai un siège, je ne fais pas vieux os dans le branle-brassage des wagons bleus : mon livre me tombe des mains et je me claque une sieste dense en espérant toujours ne pas cogner des clous, ronfler à ciel ouvert, m'accoter sur l'épaule du voisin, me mordiller la langue avec de l'écume au coin des lèvres, faire des rêves cochons explicites, finir par me retrouver épinglé dans la collection des dormeurs du métro.

Hier soir, j'ai fait différemment pensant gagner du temps. J'ai repris Square Victoria. Une fois parti, j'ai eu à peine le temps de parcourir deux paragraphes d'un entretien avec Lucien Jerphagnon, lecture tout à fait fascinante, mais rien à faire, je ne me suis pas vu glisser sur un beau gros nuage de l'arrière-monde lointain et moelleux !

Baptême! Passé tout droit à Berri-Uqam. Me suis réveillé loin, à Crémazie! Rendu à Asunción, e... non, à Ahuntsic!

Là, j'ai téléphoné à Noé pour l'avertir de ne pas m'attendre pour souper!

1 commentaire:

Christian Roy, aka Leroy a dit...

j'aimais bien m'endormir, dépasser Berri, me retrouver à Beaudry sur un lendemain de brosse, traverser le viaduc métroïde pour ré-attendre le trome. y a pas ça à lévis. s'endormir su'l'traversier, faut l'faire!