« Je ne me contrôle pas du tout lorsqu'il est question des gens du Front national. Le refus de la mémoire et le confort nous tueront. »
- Juliette Gréco, l'Hebdo, 10-12-1998.
C'ÉTAIT UN TRAIN DE NUIT
Paroles de Jean-Claude Carrière
Je me souviens d'une main
Qui m'avait attrapée
Je me souviens d'une main
Serrée comme un grappin
Je me souviens
Je me souviens
C'était un train de nuit
Dans un pays troublé
Tous nos corps entassés
Mon âme sans abri
Je me souviens d'un regard
Qui m'avait allumée
Je me souviens d'un regard
Qui brillait dans le noir
Je me souviens
Je me souviens
Et ce regard perdu
Qui n'avait plus que moi
Qui je suis qui es-tu
Toi que je ne vois pas
Je me souviens d'une voix
D'une voix enrouée
Je me souviens d'une voix
Qui me parlait tout bas
Je me souviens
Je me souviens
C'était un train dans la nuit
Aux portes verrouillées
Un instant réunis
Aussitôt séparés
Je me souviens d'un moment
Que je n'attendais pas
Je me souviens d'un moment
Où la nuit s'arrêta
Je me souviens
Je me souviens
Et je ne savais plus
Quand le jour s'est lève
Qui était l'inconnu
Qui m'avait possédée
Puisque tout est fini
Que ce monde est cassé
J'aime n'importe qui
Au milieu de mes nuits
C'était un train de nuit
Dans un pays troublé
Je me souviens de la nuit
Je me souviens de l'oubli
Je me souviens.
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