Le premier juillet dernier, en ce beau jour du Canada nouveau à chapeaux de roues patriotiques sur fond d'écran de régime de bœufs torontois qui font de la belle ouvrage politique, j'étais tranquille comme un loyaliste des Cantons-de-l'Est, fidèle à son jardin québécois. Soudain, il a retondit telle une apparition de grands poils sur la route. Ce roy si rarissime dans mon coin est en effet venu par la route qui longe la prairie devant l'étable, adjacente au petit cimetière baptiste. Effarouché par les camions qui passent à bonne vitesse en cambrousse, l'élan d'Amérique a retraité sur le chemin qui mène à la maison. Le visiteur, un jeune mâle d'environ 1 an, m'a toisé avec ses grands yeux graciles. Un signe qu'il fait soleil dans ma vie. J'étais énervé en pas pour rire. J'ai remarqué qu'une de ses cornes velues était brisée. L'Orignal a brouté quelques feuilles de vigne sauvage dans la cour, puis s'est dirigé vers les plans de blés d'Inde. Oh! J'ai joué un peu du tam-tam allégorique sur le houde du char pour éloigner la bête lumineuse qui a repris sa route en chantonnant.
Photos & montage : jd.
2 commentaires:
De ces petits riens qui rendent la vie si belle....
C'est ce que j'appelle une journée canadienne unilingue, à bramement d'oregnac frais sorti de ses marais.
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