10 décembre 2010

Rose, ivre de moi

Je dis que ma main
déposée au sol sera morte
que mon fémur rentré sera cendre
mon genou, mes hanches,
mes os, mes flancs désaccordés
que ma salive sans tambourin,
ma sève, mon sang, mes larmes,
ma sueur du temps des foins,
mon urine pressée du matin,
ma térébrance, ma boucane sans lendemain,
mes yeux, mon miroir, mes peurs
mon délivreur, mes oranges, mon cœur
tout va sécher au vent
sur le petit banc de bois de l'oubli
le long de la dernière allée

Mais ces mots ne mourront pas!
Ils vont juste s'effacer dans ta bouche
comme des pas de plume sur la neige

Mais qui, Rose, ivre de moi,
comme un oiseau sur la branche
résistera?

3 commentaires:

gaétan a dit...

J'aime ces petits hors-d'oeuvre poétiques que tu nous sers depuis qelques temps...

Jack a dit...

Merci Gaétan! J'aime en retour ta série sus la track.

gaétan a dit...

Haha merci mais les photos comme les idées pour la série sont pas mal épuisées.
Non, à lire les poèmes depuis quelque temps je me demandais si tu sortais un autre recueil prochainement.