Photo Jacques Desmarais, sur une porte de l'abbaye St-Pierre, Moissac, France, 2009. |
De loin en proche, de l'Orford à Port-Huron, de l'Archambault à Saint-Boniface, je n'entends pas battre le coeur de ma nation qui devient soi sans la présence autour de la table de tous les Québécois, Canadiens-Français et Francos-Américains, dispersés, variés certes, mais toujours vivants.
Photo Jacques Desmarais, musée Lamothe-Cadillac, St-Nicolas-de-la-Grave, France 2009. |
Je sais qu'aujourd'hui à Lowell, Roger Brunelle et ses compagnons, nos frères d'avant, d'après la Révolution tranquille, se rejoindront tranquillement dans la cour de l'Hôtel de Ville et ils chanteront. Peut-être pas les mêmes chansons qu'ici, mais l'âme de ce peuple, il m'importe de la reconnaître dans tous ses états, replis et pays de connaissances.
Pour des raisons de maturité politique, mais aussi à cause de la légende dans nos oreilles, c'est néanmoins au Québec que "Cela ne pourra pas toujours ne pas arriver " (Miron), d'entrer là où nous sommes déjà, d'embrasser la vie des oiseaux libres parmi tous les autres vivants, parmi tous les chants du monde possible.
Car en un sens plus profond et plus vital, cette responsabilité et cette capacité dépassent, selon moi, les limites des représentations que l'on peut se faire de la nation, fussent-elles des plus progressistes. Comme je l'ai écrit ailleurs, plus je vieillis, plus je deviens indépendantiste, moins je suis nationaliste. C'est une question d'esprit lointain, comme le pensait Alfred DesRochers, et pas juste de rupture. C'est quelque chose comme l'amour en acte dans la poursuite de l'humain. L'humain en nous. Solidaire. Différencié.
" Une branche à la fenêtre
M'a rappelé qu'à renaître
L'amour ne se lasse pas
Et qu'à traverser l'Espace
Tout oiseau laisse une trace
Plus vivace que mes pas "
- Il faut dormir le coeur ouvert, Gilles Vigneault.
Où que vous soyez, bonne et heureuse Fête Nationale!
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