12 octobre 2011

Pôles à peu près


Les deux pôles de la pensée. Je dis cela pour voir.

— le Nord : la découpe objective, tranchée, mathématique, le pas mesuré de la survie dans la friture, cet enfer blanc que l'on traverse. Avoir un plan pour le phoque sur la banquise qui fond à vue d'œil. Il n'a « que du Sud à penser ». Et le monde, lui? Le monde de Picard? Le monde adios qui brode des poils de castor et qui s'échauffe dans le vide cru de l'inondation à venir. Et le Saint-Ours?

Monsieur le Président libéral! Je ne vous écris pas cette lettre!

— le Sud : baiser de l'esprit remuant, s'entreposant entre nous avec ses fantasmes de lumières qui se déflaquent sur le sol, le dos allongé sur le sol en guise de. Brûlure. Symbole incomplet, le soleil ne dort pas beaucoup. Il sent le prisonnier. Le moteur. Cela advient tout droit à minuit au Nunavut entre les épinettes noires et les os de torture de la poésie! Oui, mais la solitude qui frimasse sur la chair! Oui, mais les étoiles toutes nues qui ont trop d'ouvrage!

On y va! Tu suite! S'abandonner sur le grand lit.




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