20 février 2012

Catherine Major : « dépouillée d'armure » ?




Lorsqu'elle lance furtivement par dessus la scène un coup d'œil couleur pers noisette et soleil comme pour prendre le pouls du moment, où en est-il le cœur du public venu l'entendre ce soir au Théâtre Du Marais, le sait-elle Catherine Major que c'est comme des éclairs qui nous saisissent, des petits silences de voix humaine entre les mots ciselés de ses chants de blé?  Puis lorsqu'elle atterrit sur le banc avec ses inquiétudes de femme de trente ans, elle n'est point sage, comme une image à la Picasso on voit à la fois son dos et son corsage doré qui se reflète sur le devant de son piano-ivre, elle fomente « un baiser long comme une ronde », échappe des notes claires un peu mouillées à la Léveillée, elle nous « [...] embarque pour le bout du monde ».  

Photo Jacques Desmarais

Dans son insistance un peu triste et sa subtile humilité de grande musicienne, la chanteuse sait-elle qu'il y a bien plus que de la curiosité dans la salle? 





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