Michel Garneau s'entretient avec le poète André Velter de passage à Montréal. À un moment donné, il lui répète ce qu'il m'a déjà dit dans un autre contexte à propos de la poésie : « Parfois, je comprends tout et ça ne me saisit pas. D'autres fois, je ne comprends pas tout à fait, mais ça me saisit! »
Citant le nom d'André Spire (Plaisir poétique et plaisir musculaire, Corti, 1949), Michel ajoute qu'on est capable de sentir les mots, de se laisser traverser par un « plaisir gustatif ».
Dans la même veine de pensée, quelques années plus tard, Michel n'en dira pas autrement en parlant de son « goût pour la manducation de la parole » dans le Mot qui m'était destiné en guise de liminaire lors de la parution de mes Poèmes cannibales (2008). Yes!
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