26 novembre 2012

« Pour affronter les grands rêves de l'hiver »

Photo Jo.

À semer du vent autour des grandes cornes à vaches de jazz qui ont riflé les lointains climats, tu te prépares un joyeux repas pour que pousse la faim dans le ventre de la sainte enfance qui renversera les vieux conclaves et son caca de taureau. Tu cogneras des clous jusqu'au printemps dans le merveilleux suprême de la neige. Tu n'iras plus travailler comme un fou. Tu boiras de l'épilogue, léger, rêveur, dansant, filaments rouges en dedans comme rubis de vin, flambeaux de main à main, signes de pierre au cou tracés pour les hivernants de la nuit. Avec un accent grave dans l'écho de la colline persistante : « Esclaves, ne maudissez pas la vie! »

Pourvu que les claviers du rêve s'échappent parmi nos regards improvisés...

« Il n'y a rien de plus mystérieux que cette erre d'aller entre l'attente et l'envol, et je sais qu'après avoir si longtemps aimé il m'est impossible de retourner en prison, et qu'en compagnie de ceux qui auront bien voulu demeurer alertes aux manifestations qui lient l'amour à la poésie, il sera possible de voyager en toute liberté. »
— Maxime Catellier, Effets de neige, Coll. Essai libre, Éditions Poètes de brousse, 2011, p. 98.



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