Jeunes fous. Selon Wikipédia : photo de Man Ray de 1922 ou 23, prise pendant la période des sommeils, souvent reproduite, montre le groupe surréaliste, penché au-dessus d'une feuille tenue par Robert Desnos, et au milieu de ce groupe, Simone Breton, assise devant une machine à écrire. De gauche à droite, Max Morise, Roger Vitrac, Jacques-André Boiffard, Paul Éluard, André Breton, Pierre Naville, Philippe Soupault, Giorgio De Chirico et Jacques Baron. Selon BEETLEINABOX, la photo a été pour la première fois publiée sur la couverture de La révolutin surréaliste le 1er décembre 1924. |
On sort la tête de la poupée rustre Via Batarde / via BEETLEINABO / via TODF (Darren Bauler) / via Voleur de secrets - Birdonwing ...
Tout ça à cause de Ùsoupauly, Desnos, de Walter Benjamin, de Rrose Sélavy...
Salemi Quondy.
Et pour trancher, une recension bien faite qui donne idée de l'aventure surréaliste, y compris un mot sur La période des sommeils : BONDI, Jean-Pierre, Lettres, culture : l'aventure surréaliste -Jean-Jacques Brochier, Stock, 325 pages, in Éthiopiques, numéro 10, avril 1975.
Outre l'écriture automatique, note Bondi,« Un second générateur de ce mouvement sera le " sommeil " où culmineront Robert Desnos, René Crevel et Benjamin Péret, cette période des sommeils hypnotiques pendant lesquels les surréalistes se mettront à écrire en donnant des textes fameux comme Rose Sélavy. »
Mais ici, Bondi fait une petite erreur : il manque un r à Rose, puisqu'il s'agit bien de Rrose Sélavy, personnage inventé par Marcel Duchamp, puis rejoué par Desnos en des aphorismes fanfarons.
Walter Benjamin a publié dans une revue en 1929 Le surréalisme. Dernier instantané de l'intelligence européenne (Œuvres II, Gallimard 2000). Il pensait l'art comme un formidable « tourbillon dans le fleuve du devenir » (Ursprung steht im Fluss des Werdens als Strudel ). Voir Annie Bourse in Fabula à propos de la recension du livre Bonheur justice, Walter Benjamin, le détour grec d'Antonia Birnbaum (2009). On lit notamment à la note en bas de page no 45 une citation de Benjamin :« Car rien n’y fait, il faut bien se l’avouer : du matérialisme métaphysique de Vogt et de Boukharine on ne passe pas sans dommage (bruchlos) au matérialisme anthropologique dont témoigne l’expérience des surréalistes et, avant eux, d’un Hebel, d’un Georg Büchner, d’un Nietzsche et d’un Rimbaud. Quelque chose se perd (Es bleibt ein Rest). La collectivité aussi est de nature corporelle (leibhaft). Et la phusis qui pour elle s’organise en technique ne peut être produite dans toute sa réalité politique et matérielle qu’au sein de cet espace d’images (Bildraum) avec lequel l’illumination profane nous familiarise. » Walter Benjamin, « Le Surréalisme : Dernier instantané de l’intelligence européenne ».
Avec l'ami Jean-Paul Damaggio, j'ai visité au cimetière de Portbou le mémorial Passage (oeuvre de Dani Karavan) dédié Walter Benhjamin. Martin Greffe, un étudiant en arts, fait un beau compte rendu de sa visite à Portbou avec plusieurs photos de l'oeuvre.
3 commentaires:
Aujourd'hui
je n'ose rien
très étayé le propos, je ne peux suivre mon armoire cérébrale refusant depuis l'enfance le rangement, le classement. J'ai tout de même traduit la lettre de Walter Benjamin et je ne veux en retenir que ceci :
"... Le lecteur, le penseur, le flâneur, sont des types de illuminati, tout autant que le mangeur d'opium, le rêveur, l'extatique..."
Oui, car bien souvent expérimenté
du temps où ...
la potos "des jeunes fous" superbe.
Moins connus, autour de nous, comme Jack sait aller à leurs rencontres, ils en existent de fort talenteux.
hé n'en fait-il pas partie !!!
Anneau Nîmes
Pour le « classement », je comprends. C'est un peu didactique, j'en conviens, et ça sent la transpiration, comme dirait feu Denis Vanier, parce qu'on peut voir à l'air tous les fils de ma petite recherche. Ceci étant dit, je suis très fidèle depuis mes années de collège à tous ces artistes de jeunes fous de années trente qui ont chamboulé le fait d'être jeune, le fait de créer, le fait d'esquisser autrement le collectif en misant si superbement sur la surprenance. Suis toujours en appétit d'en apprendre plus sur le surréalisme qui a donné ici une variante : l'automatisme. En second lieu, il y a très longtemps que je n'avais pas écrêmé quelques blogues pour le simple plaisir de jeter un oeil sur des paysages nouveaux. Il y a effectivement une constellation à tracer entre l'énergie créatrice d'une époque donnée et ce qui se passe là, sous nos yeux. Quant à Walter Benjamin qui a eu une fin de vie si tragique, il est bien vrai que son rapprochement avec les flâneurs de son époque et la réflexion qu'il en tire sur le plan intellectuel donnent des ailes toujours battantes. Bref, merci encore, Anneaux Nînes, de prendre le temps d'écrire et de prolonger la joie de partager.
Bonjour Jack c'est seulement à l'instant que je vois que vous m'aviez adressé réponse, c'est grand honneur faire au piou piou que je suis.
Depuis j'avais ouvert deux fois votre blog et proposé que silence pour votre proposition sur "la bibliothèque de KLIBANSKY" et ce matin écoute du morceau joué par "Nick Cave, Charlie Haden and Toots Thielemans - Hey Joe" où l'harmonica, la contre basse et clarinette viennent assouvir des envies à s'évader hors de soi, de fuir.
Jack il y aura encore d'autres silences mais jamais de désinterêt.
Anneau Nïmes
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