Texte publié dans Libre Salmigondis le 18 août 2005.
POUR DANSER ARAGON
Il y a Les Yeux d'Elsa de Louis Aragon.
Il y a les oreilles d'Aragon qui préférait le chant du portugais, la plus belle langue du monde, a-t-il dit un jour.
Il y a ce début vertigineux du poème :
«Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire
J'ai vu tous les soleils y venir se mirer
S'y jeter à mourir tous les désespérés
Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire»
Il y a l'ami Claudio Lorenzo de Bahia, au Brésil, qui m'écrit avec son accent de papillon. Il répond à ma demande de traduction des vers cités.
- Salut Jacques!
Je t'envoie une tentative, mais il y a beaucoup de choses d'Aragon traduites en portugais. Je vais essayer de trouver des vraies traductions. La plus grande dificulté pour conserver un peu du rythme original de ces vers, c'est qu'Aragon utilise très bien les pronoms «y» et «en», une ressource pour éviter la répétition du sujet. Il n'existe pas de correspondance en portugais.
Voici donc Les Yeux qui dansent à la manière de Claudio :
«Teus olhos são tão profundos que ao enclinar-me sobre eles para beber
Eu vi todos os sóis vindo a eles se mirar,
E neles vi lançando-se a morte todos os desesperados.
Teus olhos são tão profundos que eu perco dentro deles minha memória»
|
1 Commentaire :
Commentaire écrit le vendredi 19 août 2005 à 09:10:51 (lien)
Poufff...
J'avoue sincèrement que je ne pourrais point aller au delà de cette traduction. Félicitations à Claudio qui, je crois, à réussi à traduire l'âme du Poème.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire