26 octobre 2013

Mon hallucinante trompette de la mort

Photo Jacques Desmarais

Elle offre tout à coup de grandes fleurs inespérées en octobre et embaume l'appartement. Jouissance radicale. Cette année plus que jamais l'orgie : sept huit beaux calices blancs. Vrai que la plante a souvent soif. Je n'ai jamais fumé ses fleurs immaculées! Paraît qu'on y ressent la mort imminente, puis qu'on se sent comme un aigle avec le vif désir de voler. Bien trop le vertige pour ça! L'imagerie de la sorcière fendant le ciel sur un balai viendrait de cette véreuse qui est mon amie. J’avais reçu deux plants mesurant à peine six pouces il y a une dizaine d'années. Un seul a survécu. Manqué de perdre l'autre à cause d'un gel hâtif l'année ou je l’avais transplanté dans mon jardin en cambrousse. Sensible au vent, je lui permets seulement à présent de passer l'été sur le balcon, mais je la surveille d'un oeil. En août dernier, qu'a-t-elle donc pensé d’accoucher prématurément d'une petite souris? Sinon, ses coups de trompettes elle les claironne quand c'est gris dehors comme en ce moment. 

Tout l'hiver, je la laisse tranquillement refaire silence devant une grande fenêtre.

Photo Jacques Desmarais

Trompette de la mort

2 commentaires:

Unknown a dit...

Wow!!!

Jack a dit...

Salut Daniel!