17 janvier 2014

L'enchanté

Plume chante Gaston Miron - Désemparé.



Par la nuit de tempête où les phares s'engouffrent
Comme des fouettés et des déterminés,
Nous marchons, ignorants de la trappe des gouffres,
Vers l'horreur des demains sans paix ni charité.

Vents, étoiles, déserts, la Ville va nous prendre
Chères amours, et bois et montagnes et prés,
Et lacs de bleus reflets et couleurs de ciel tendre,
Pour enchaîner et abrutir vos libertés.

Où irons-nous, mon âme, à quelle heure servile ?
Ô forces de la vie, ô lumières d'été,
Quels pays fabuleux, quelles secrètes îles
Vous hébergent encore en toute intégrité ?

Dites-dites-le-nous, les oiseaux de passage
Qui avez bu le vent des pays visités :
Lors d'une escale autour d'un étrange village
Auriez-vous eu cette vision d'un enchanté ?




5 commentaires:

Anonyme a dit...


Savez - vous, j'ai trainé mes sandales sur les remparts de "Brouage" c'était en juin, seule certitude, début de vision des grands herbages

l'Enchanté
Que le titre choisi est juste
A l'écoute
Réécoute
Chaque dire
De Gaston Miron
J’entends bien
Hésitation, voix à la « Félix »
que celle de Plume
Chaque syllabe découpée
Si collée à notre réalité
Interrogation sans réponse
Désemparé
Une chose est sure déjà
Le temps, l’histoire n’améliore que le vernis de surface à notre condition
Pour toucher du doigt « le merveilleux »
C’est une autre approche
Celle du doux, l’innocence, regard clair et confiant
Se fondre sans revendication dans l'illumination des sons et particules.

Anneaux Nîmes

Jack a dit...

Brouage : est-ce qu'on y voit un champ plein de fleurs?

Anonyme a dit...

je ne sais répondre à votre question
Auriez vous semez coquelicots et bleuets ou encore marguerites lors d'un de vos passages, mon amie polonaise fait cela toujours en voyage, semences en poche, elle offre offrande au paysage. Ainsi quelques fois immense joie d'y revenir et d'y trouver fantaisie colorée acceptée par dame nature.

Anneaux Nîmes

Jack a dit...

Semer à tout vent à tout hasard est une belle poésie. Non, je ne suis jamais allé à Brouage, ville ensablée... Je faisais plutôt allusion à Samuel. Samuel « de champ plein de fleurs ». Ce Samuel de Brouage qui a semé à la volée pas mal de coeurs battants en terre d'Amérique.

Anonyme a dit...

Hé voilà
vous ouvrez encore béance
à mon ignorance
il frisonne déjà
le chemin du jour
que vais-je y découvrir
je pianote cette petite
babillarde sur la voix
de Monique Leyrac chante «Soir d'hiver» de Nelligan
encore merci

Anneaux Nimes