25 avril 2014

À la fontaine


Hello! Le soleil brille, brille, brille... Mais arrête calvaire! Je n’en peux plus d’entendre tes ongles crisser le long du lavabo de ce pauvre petit matin sans importance... Tu vas me faire mourir dans les années cinquante! Dip p’tit lit doux! Mais qu’est-ce que ça donne tes courants d’air d'opium rare et tes chinoiseries de bébelles manuscrites? 

Ça donne peut-être du beau rouge vin de Picasso aux esquisses de citrouilles et de verges d’or pommées de neige gourmande... Ça donne que t’as envie d’être un homme libre à la belle étoile avec son alambic magique en dedans comme une gigue qui retondit du fond des âges. Ça donne que ton cœur chaud va peut-être exploser dans la minute qui suit sur un air de banjo et tu accosteras dans le beau fouillis de la bagosse aveugle vers la savane des jours de frimas. Ça donne que tu es fort comme un tambour, comme l’amadouvier soudé aux bouleaux blancs de l’espérance. Ça donne le doute. Un œil de renard. Des mots qui vont à la fontaine et qui te gigotent dans la gorge plus que les autres. Ça pousse comme le temps des cerises. Comme la passerelle du forgeron des livres dont la seule ennemie est la pluie, la rouille, le froid, la haine, la mort dans le regard...

1 commentaire:

Anonyme a dit...


Belle retraite à vous, donc
bons vents
aux bourrasques de mots
tombant en pluie
à travers les nouvelles fenêtres,
celles du "virtuel"
partagés, commentés
Alors vous, l' alchimiste des temps présents, les déposerez peut être sur vos tables de papiers blancs.

Anneaux Nîmes