Conférence à Montréal le 27 mai 2014 du syndicaliste chilien Jaime Gajardo Oreliana, président d'un syndicat d'enseignants. Le secteur privé des écoles au Chili est prédominant et des plus lucratifs. Un projet de réforme est en cours et découle directement, selon M. Oreliana, du fort mouvement de grève des étudiants chiliens.
Je rapporte intégralement le compte rendu de Andres Fontecilla Concha qu'il a publié sur sa page FB.
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« Chili : comment sortir le libre marché de l’éducation
Ce soir, au Centre William-Hingston, j’ai eu l’honneur de présenter et animer la conférence de Jaime Gajardo Orellana, président du “Colegio de Profesores de Chile ”, le plus grand syndicat des professeurs du Chili. Il nous expliqué la genèse de l’actuelle bataille législative afin de réformer radicalement un système d’éducation dominé par l’éducation privatisée dans laquelle les parents doivent payer.
La réforme prévoit la transformation de presque toutes les écoles privées en des écoles publiques. La grande majorité des écoles deviendront gratuites, ne pourront plus exercer une sélection de leurs élèves et l’obtention d’un profit sera interdite. Dans une deuxième étape, la gratuité sera étendue jusqu’à l’université.
Au Chili, laboratoire du néolibéralisme pendant 40 ans, l’éducation est un commerce très lucratif. Si le gouvernement de Michelle Bachelet peut aller de l’avant avec une telle réforme, qui est accompagnée d’une réforme fiscale augmentant les impôts des plus riches et des compagnies, c’est grâce à une grève étudiante de grande ampleur, qui impliquait surtout les étudiant-e-s du secteur secondaire, et à l’appui d’autres secteurs sociaux, comme les professeurs. »
- Andres Fontecilla Concha, 27/05/2014
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