Je ne suis pas pantoute nationaliste identitaire au sens du beau nous nous, mais je suis d'une nation, pas de trois ni de dix. Ce qui est intense et intéressant, fatigue ou pas, il me semble, c'est l'impulsion de devenir soi ensemble, non pas de répétailler ce qui aurait dû être. Et parce que la poésie en ce paysage est le plus souvent marquante, en ce qu'il y a dessour, et je dirais malgré tout, j'aime bien relire à la veille de la Fête nationale du Québec deux articles qui sont dépareillés, mais je les aime pour cela : on y récapitule de grands pans de poésie qui résiste dans un horizon ouvert et solidaire.
Le premier est signé Jean Royer et est paru dans Le Devoir le 30 octobre 2010 sous le titre L'Octobre des poètes.
Le second, sous la plume de Michel Lapierre dans le numéro 213 de l'Aut'journal en octobre 2002, s'attache brillamment à la figure continentale, américaine d'Alfred DesRochers, ce fils déchu d'aïeule indienne qui a le front bas, la barbe rare, tout comme moi... Je suis un brin chaud vin, j’aime le poète d'Orford qui est de mes Cantons, mais c'est parce qu'il a puisé la lumière, non pas la noirceur et le rabougris, dans l'altitude du regard des Ancêtres, entre autres parmi les capitaines de la charrue, bien au-delà du terroir, sur les épaules de qui nous sommes toujours à naître.
Bonne Fête nationale!
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