Rapide comme un rigodon étourdi
dans la rivière Harricana
un clin d'oeil éperdu, un cri
sur le bord des roches vermoulues...
dans la rivière Harricana
un clin d'oeil éperdu, un cri
sur le bord des roches vermoulues...
En avrillon, le bocal se vide tout ouïe
pendant que les âmes sons
frétillent de girelles
Ô beaux têtards de grésil
en bateaux de solitude,
en bateaux de solitude,
jamais ne se dissout tout à fait
le courant de l'inquiétude
le courant de l'inquiétude
Par îles touffues de la bouche
sortent les canulars de plume
sauvages et turquoise,
sauvages et turquoise,
le calumage des vieux sillons noirs
piqués de tendres vers rimes
piqués de tendres vers rimes
En amont de la débâcle des os,
j'ouaouanicherai sans boussole
vers le lit perlé de tes gadelles rouges
dans le fouillis des paysages d'été
de tes tresses de squaw dans la lune
Je saumonnerai sur la montagne toute la nuit
en ramant les 33 tours
en ramant les 33 tours
en pêcheur d'étoiles, d'océans profonds,
en amant sur tes glaces d'hiver
avec des nageoires de vent
dessinées à la craie
dessinées à la craie
sur l'ardoise du printemps
Je viendrai tard en automne comme un bar rayé
avec ma pile de disques chavirée
avec ma pile de disques chavirée
dans les fougères de ton regard
Je débarquerai dans ton coeur
comme un banc de poissons en péril.
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