25 octobre 2014

Gleen Greenwald à Montréal

Gleen Greenwald, le passeur de Snowden, était de passage à Montréal cette semaine invité par l'Université McGill. Fabien Deglise (Le Devoir) l'a interviewé.

À la faveur de l'ère numérique, le Five Eyes — un des piliers des services de renseignements des pays anglo-saxons depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale — a considérablement élargi le champ de l'espionnage qui est désormais au ras des pâquerettes... 

« Fin observateur de l’avènement des États de surveillance, à l’ère du tout numérique, Glenn Greenwald pose un regard sévère sur le Canada et son gouvernement actuel qui, selon lui, méthodiquement, est en train d’attiser un climat de peur pour mieux y opposer des mesures et des politiques qui menacent à court terme les fondements de la démocratie canadienne. “L’idée d’une collecte massive d’information sur les citoyens, sans limites et sans tenir compte de la présomption d’innocence, n’est pas un concept uniquement américain, dit-il. C’est une idée qui vient surtout du projet Five Eyes [cette alliance internationale d’espions dont le Canada fait partie, avec les États-Unis, l’Australie, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande], dans lequel Ottawa est très actif. C’est aussi une chose fondamentalement illégitime.” »

Gleen Greenwald a fondé le site en ligne The Intercept. Son dernier article traite des deux meurtres perpétrés cette semaine sur des soldats canadiens. Le terme « terrorisme » a été tout de go accolé à ces actes tragiques qui émanent de deux individus pour le moins dérangés, mais isolés. Faut-il s'étonner de la psychose qui s'en dégage, des appels à la violence d'autre part et de l'opération politique en cours? 


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