01 décembre 2014

Le transport « tranquille » à Montréal


Mine de rien, belle petite dérision ce matin de Jean-Francois Nadeau dans son billet au Devoir qui me remet en mémoire les travaux du sociologue José Prades (un grand Maître que j'ai eu le privilège d'avoir comme professeur en 1972 au CÉGEP de Granby et plus tard à l'UQAM) pour penser un système de transport avancé et résoudre concrètement les problèmes inouïs en cette matière, ce qui nous renvoie à l'éthique, à l'environnement et au climat, au développement « soutenable » respectueux des humains. Alors qu'il faut se sortir des années 70 (Martin Coiteux), voilà que les bicycles sur le BS nous ramènent aux années 30? Vive la prolifération des autos et des camions! 

Or, il y a déjà plus de 15 ans, Prades et son équipe de chercheurs (José fut Directeur du GREIGE de 1992-2007) esquissaient des scénarios visant à réduire les émissions des gaz à effets de serre dans la région métropolitaine de 5 %. Ce n'est pas beaucoup, direz-vous, mais cela « nécessiterait [...] la disparition des voitures à essence pour le transport urbain d'ici 2020 (!!!), au profit d'automobiles fonctionnant à l'électricité ou à l'alcool, l'accroissement de la part des transports en commun dans les déplacements urbains de 16 à 26 % d'ici 2010 (!!!), et une tarification différentielle de l'essence [...] en 2035, par rapport aux carburants moins polluants. Des changements qui exigent de la part des autorités une stratégie à long terme, ce qui n'est pas la moindre des tâches [...]. » (Pour une révolution « tranquille » du transport, Agence Science-Presse, décembre1998)

À ce propos, si M. Poëti, ministre actuel des Transports à Québec est chambranlant et ne semble pas vouloir poursuivre les efforts d'électrification du gouvernement de Pauline Marois, il est à souhaiter que la rentrée de Richard Bergeron au Conseil exécutif de la Ville de Montréal fasse une différence en faveur d'un système de transport avancé où les concepts de José Prades sont toujours un enjeu vital à concrétiser : électrification, informatisation, automatisation.    

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