De fil en aiguille. Tout à l'heure, j'ai cherché sans succès dans ma bibliothèque le Livre du constant désir que je croyais plutôt intitulé Un après-midi à Montréal, livre de poèmes de Leonard Cohen traduits par Garneau. Ça m'énarve de ne pas le retrouver!
En fait, Un après-midi à Montréal est le titre d'un des poèmes traduits... Tout cela s'inscrit dans une major confusion, because la semaine dernière j'ai participé aux 100 livres incontournables de Radio-Canada où j'ai suggéré Poèmes du traducteur (cf. Voir, 20 mars 2008) en étant convaincu qu'il s'agissait du Livre du constant désir!
J'ai fait un tour sur le ouèbe pour rafraîchir ma mémoire, et ce, avant que je me ressouvienne avoir publié déjà dans le Train une photo me montrant en train (que de répétitions compliquées!) de parcourir le Livre du constant désir ! Mon billet de 2007 s'intitulait : Un après midi à Montréal... !
Or la première occurrence sur la Gogoune renvoie à Un après-midi avec Michel Garneau.
Il s'agit ici d'une rencontre de Dominic Tardif avec Michel Garneau chez lui à Magog publiée l'an dernier dans La Tribune. Ce texte m'avait échappé. Comme à l'accoutumée, ce n'est que bon vin et lumière chez ce poète. Oui, Michel Garneau est un monument des lettres québécoises.
Extraits :
«Je commence généralement ma journée avec un poème, parce que je suis abonné à deux sites américains qui t'en envoient chaque matin par courriel. Tu ouvres ton ordinateur et tu es sûr de partir ta journée avec un poème. J'ai besoin quotidiennement de regarder le monde à travers ce prisme-là. Parfois, tu as des révélations, tu lis des choses qui te disent vraiment comment tu te sens ce jour-là ou comment tu devrais te sentir ou qu'est-ce que tu pourrais faire pour avoir une bonne journée. [...] Tu peux lire des poètes dans leur entièreté et ne jamais savoir ce qu'ils faisaient dans la vie à part penser des choses sublimes, mais c'est de la marde ça! Toute la grande poésie témoigne du réel, et de toutes sortes de façon. La poésie n'exclut à peu près rien, c'est très inclusif cette affaire-là. [...]»« Un bon poème, c'est une petite machine qui va fonctionner si tu lui donnes ton énergie. C'est pour ça que la poésie n'est pas populaire. La poésie exclut la passivité. C'est fatal, un poème. Si quelqu'un le lit en disant "Heille poème, émerveille-moi", ça ne marche pas. Ce n'est pas un art de satisfaction, d'assouvissement. C'est un art de connaissance, de participation au monde. Un bon poème, c'est un véhicule d'émotions, de pensées, d'idées, de plaisir. Parce que si on n'a pas de fun à lire, c'est patate intégral.[...] Il n'y a qu'une chose que je demande à un poème, qu'il ait deux mille ans ou deux semaines: c'est tu vrai cette affaire-là?»
Dans un autre entretient, celui dans le Voir cité plus haut à propos de Poèmes du traducteur, Garneau précisait : « J’écris pour être lu, et j’écris à partir de ce que je connais. L’imagination, c’est ce qui nous fait voir le réel qu’on a sous les yeux. Ma poésie s’organise autour de deux critères. Premièrement, c’est-tu vrai? Deuxièmement, il ne faut pas qu’il y ait de poème derrière le poème. »
Façon de dire, selon mon interprétation, qu'il faut d'abord parler avec sa propre voix!
3 commentaires:
'livre du constant désir"
merci de nous le faire
découvrir
nez au vent
je ne suis que l'instant
28 euros
il ne sera jamais dans
ma bibliothèque
à moi de fureter
pour trouver
petits morceaux virtuels
car aujourd'hui
j'en ai grand faim
Anneaux Nîmes
Je suis à la recherche de mon exemplaire que j'ai dû prêter. Si je remets la main dessus, je glanerai quelques extraits. Il y a aussi dans ce recueil des dessins narquois de Cohen.
Sept jours que votre blog
reste muet
merci de vos recherches
mais pour nous tous qui
venons glaner sur votre blog
n'oubliez surtout pas
ce à quoi nous sommes sensible
sa vibration
Anneaux Nîmes
Publier un commentaire