06 mai 2015

Poème de crabe

C’est bien certain
dans les ais de la matière
il y a du barbare irredible
de la disparition
la grande claque, mon cœur,
qu’on nous arrête!

Nous sommes des loups crisiaques marqués à l’os
« celui, celle qui est dans un état de crise
dite magnétique »
celui, celle qui ruisselle 
myriades d’étoiles 
brassées à la main
protestations bleu marine
affreux nutriments de gueules ouvertes, protistes,
errer veut dire plancton
et pourtant,
pourtant
je n’aime que toi
lumière qui danse,
photo jeunesse du monde
l’écriture frétille sur la barre du jour 
impression de proustance dans l’air
de l'embrun au loin, 
comme trace souterraine de noisette
un filet orangé dans la chair du rouget...
La résistance des océans nous observe,
mon cœur,
et les petits crabes si peureux, 
couleur sucre à la crème 
dessinent en éclaireurs 
sur la plage ouverte 
des soleils hiéroglyphes
des fleurs de sable éphémères
pays incessants
pour la fraction de seconde 
à venir.


Photo Jacques Desmarais., Esterillos Este, 1er février 2015.

2 commentaires:

Anonyme a dit...


Ouah quel...
ce poème de crabe
mais qui dont vous inspire ?
comme vous jongler avec légèreté avec les mots
l'univers, sa création
les ressentis
les douleurs
les cris
les suspensions
l'absence
l'étrange
les peurs
et si
ne pas être au top
accepter mais surtout
rester à l’écoute
sans désespérance
c’est bien
ainsi souvent
que surgit
confirmation d’appartenance
il y a des jours et dés jours
que j’y vois rien
et là sans effort
c’est régal, grand joie du matin
vous avez changer votre grain
Savez vous
Que c’est très malin
Car disparaît aussitôt tout chagrin

Anneaux Nîmes

Jack a dit...

Il y a long de temps. Merci!