08 novembre 2015

Lire

Ex-citation. Comment lire. J'avertis, ça va être bon! Suffixation sur le duire, ce n’est pas une inflammation, ni une maladie honteuse! Même s'il y a enduire! (Comme disait un prof. d'université : « je ne voudrais pas vous enduire en erreur! »). Ce que je veux duire, je n'ai trouvé que très peu sur la signification du duire ici et là, sinon pour ce qui semble être l'essentiel, on donne « dūco » au sens de tirer, mener, conduire. Il y a une ribambelle de duire : séduire, introduire, induire, déduire, reproduire, mais surtout pour mon réel propos, il y a donc conduire, puis traduire (de l'ancien français translater, du lat. traducere, tradūcĕre, « conduire au delà, faire passer, traverser; faire passer d'un point à un autre ») et retraduire. Et ici, ça luit dans la nuit du tréfonds de la pensée. Traduire n'est pas une mince affaire. Traduire un texte de sa langue dans sa propre langue, ce n'est pas simple non plus! Il y a de grandes plumes comme celle, ici, de Marie-José Thériault qui s'y consacrent. Ça doit sacrer parfois! En même temps, dans la même cuisine collective, il y a la grande noirceur comme celle éprouvée par le grand-père de Miron qui était analphabète. Lire simplement, un rêve qui transforme le monde. Bon, là, pour le moment je n'ai qu'à peine feuilleté Et me voici soudain en train de refaire le monde de Nicole Brossard (Mémoire d'Encrier, 2015). Aux pages 31 et 32, on peut lire plein feu, tout doucement, comme la jachère de toute cette locomotive de la pensée vive, et je cite : « Tout texte nous dit de manière subliminale comment il veut être lu, car il produit des effets certains que nous ne pouvons pas toujours identifier rationnellement, mais dont la partie est réelle. Un texte dit s'il veut être utilisé pour le plaisir, pour la réflexion, pour l'émotion. Il dit je suis doux, je suis violent, apprenez à me connaître. Soyez libres de me transformer. Soyez virtuoses à votre tour.» 

On appelle ça avoir de l’oreille en titi!

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