La sentence aurait été suspendue
Le Devoir, 28 novembre 2015 13h45 |Agence France-Presse | Actualités internationales
Montréal — Ensaf Haidar, l’épouse du blogueur saoudien emprisonné Raïf Badaoui, a exprimé samedi son espoir de voir aboutir favorablement la « procédure de grâce »pour son mari condamné en Arabie saoudite à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet.
Plus tôt samedi, le secrétaire d’État suisse aux Affaires étrangères, Yves Rossier a indiqué que la sentence à l’encontre du blogueur de 31 ans « a été suspendue ».
« Une procédure de grâce est maintenant en cours auprès du chef de l’État, donc du roi Salmane ben Abdelaziz al-Saoud », a-t-il ajouté dans l’édition de samedi du quotidien de Fribourg, La Liberté, précisant avoir évoqué cette affaire lors de sa visite officielle à Riyad cette semaine.
« J’espère que c’est vrai, mais je fais confiance au gouvernement suisse », a déclaré Ensaf Haidar, l’épouse du blogueur réfugiée avec ses trois enfants au Québec.
« J’ai rencontré la présidente suisse [Simonetta Sommaruga] il y a quelques mois et elle m’a assurée que le gouvernement suisse travaillait très dur sur le cas de Raïf », a-t-elle indiqué dans un message transmis à l’AFP.
« J’ai rencontré la présidente suisse [Simonetta Sommaruga] il y a quelques mois et elle m’a assurée que le gouvernement suisse travaillait très dur sur le cas de Raïf », a-t-elle indiqué dans un message transmis à l’AFP.
Animateur du site internet Liberal Saudi Network et lauréat 2014 du prix Reporters sans frontières pour la liberté de la presse, Raïf Badaoui est emprisonné depuis 2012.
Il a été condamné à 10 ans de prison pour « insulte » envers l’islam il y a un an et à 1000 coups de fouet à raison de 50 coups par semaine pendant 20 semaines.
Il a été condamné à 10 ans de prison pour « insulte » envers l’islam il y a un an et à 1000 coups de fouet à raison de 50 coups par semaine pendant 20 semaines.
Le blogueur a obtenu le 29 octobre le prix Sakharov pour la liberté de l’esprit décerné par le Parlement européen, qui a alors appelé à sa libération « immédiate ».
Ensaf Haidar avait émis le souhait que Raïf Badaoui puisse aller lui-même chercher le 16 décembre à Strasbourg ce prix décerné par les chefs de file des groupes politiques du Parlement européen et parfois considéré comme l’équivalent européen d’un Prix Nobel.
Ensaf Haidar avait émis le souhait que Raïf Badaoui puisse aller lui-même chercher le 16 décembre à Strasbourg ce prix décerné par les chefs de file des groupes politiques du Parlement européen et parfois considéré comme l’équivalent européen d’un Prix Nobel.
Maintenant, « j’espère simplement que nous pourrons accueillir Raïf à l’aéroport de Montréal », a souligné Ensaf Haidar.
Le gouvernement du Québec avait ouvert en juin un dossier d’immigration auprès des services du gouvernement canadien pour le blogueur.
Le gouvernement du Québec avait ouvert en juin un dossier d’immigration auprès des services du gouvernement canadien pour le blogueur.
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