Il y a bien longtemps que je n'avais pas eu la joie de revoir Fabrice Koffy Poesic qui était en spectacle en ce dimanche à la salle Claude-Léveillée de la PDA, flanqué d'un quatuor de musiciens vraiment remarquables, dont son complice de longue date Guillaume Soucy. Fabrice sur scène, c'est un soleil. Un doux soleil avec de l'ivoire, léger, dansant, bon enfant, mais toujours à l'affût du rayon qui dardera, qui va marquer un temps, que l'art de dire de ce poète qui griotise va vous ménager avec un brin de narquoiserie et de brousse, avec ce « hein? » si caractéristique, rieur, parfois inquiet qui ponctue les récits, désamorce sans le taire le grave, le coupant des histoires de la rue, des rondes intimes, du visage du monde qu'on voudrait bien changer avant de s'endormir, parce que, c'est drôle ça, « les gens n'aiment pas les gens ». Le Fabrice solidaire a aussi fait une place à Amelie Prevost qui, le temps d'un slam, est venue sur scène avec son grand souffle refaire le monde justement en détricotant l'Histoire officielle. Il y avait aussi Normand MC June Delinelle aux bouteilles d'eau, à la table aux CD et à l'amitié. Quel charme ce spectacle souriant inscrit dans la série des Dimanches métisés de Vision Diversité. La scène musicale et poétique francophone de Montréal est grouillante de beautés, de talents et de liberté. Que du plaisir ici!
Photo Jacques Desmarais, Aurélien, Fabrice, Guillaume, PDA, 22 janvier 2017. |
Photo Jacques Desmarais, Amélie Prévost, championne de slam 2016. |
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