Il y a des lunes de cela, peut-être autour de 1993, dans le sillage de 32 films brefs..., Le Devoir avait publié en première page une interview coiffée d'une photo rigolote de François Girard jeune qui tenait son chien par le cou. C'était vraiment cool. J'ai beaucoup aimé ce film sur Gould, bien sûr Le Violon rouge, et beaucoup aussi Soie. J'ai hâte de voir Hochelaga. Par un bel adon, j'ai écouté cette semaine en rediffusion à la radio un entretien qui date de février 2017. Girard, d'un naturel réservé, est une montagne de culture. Il considère que Hochelaga est une fresque politique sur l'identité. Mais ce fils de St-Félicien qui a tout du " pure laine " est à des années-lumière du repliement. " Je m'inscris dans une mouvance d'intellectuels contemporains, ajoute-t-il, de réappropriation de nos vraies origines, qui sont ni françaises, ni anglaises, mais amérindiennes. Notre culture et esprit collectif, nos valeurs, notre rapport au territoire, sont tous amérindiens. Ils ont été nos guides et on garde de ça des traces importantes, effacées dans toutes sortes de réécritures de l'histoire ". C'est peut-être là un sentiment underground vécu sous le mode de la solitude québécoise, parfois la honte, mais il me semble certains jours que nous savons cela au plus profond de nous-mêmes.
http://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/les-grands-entretiens/segments/entrevue/15495/francois-girard-cineaste-hochelaga-creation
https://youtu.be/V9DUrkqMhGg
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