J'ai l'esprit bien trop ébouriffé aujourd'hui pour donner un écho qui m'eut satisfait du passage cité par Richard Maltais Desjardins sur sa page FB https://www.facebook.com/richard.desjardins.58?hc_ref=ARTnMmLSrqOUTt7eMSFx5mtuPza1swh39It-FaKn4sGI53Eh8e13uvKy6bhj6ZOZcLY&fref=nf&pnref=story. Je ne connais pas Marcel Detienne (né en 1935, en Belgique), ni de Libera qui le cite, ni le contexte. J'aime néanmoins beaucoup ce passage vibrant. Je ne saisis pas tout, mais je ressens le propos qui à mon sens chatouille la notion idéaliste de la Vérité en laissant voler les ailes des poètes sur l'horizon de l'oubli et du désoubli, tel que l'explicite Richard en commentaire. C'est une vieille histoire. Ayant été mis à la porte de la République de Platon, les poètes ne se tiennent pas en réserve. Aussi, cela s'intercale dans mes lectures du moment, dont La liberté des modernes de Charles Taylor (PUF, 1997). Très rapidement, dans les premières pages, au chapitre intitulé Le langage et la nature humaine, Taylor entend prendre la mesure du tournant linguistique en philosophie au XXe siècle, ce qui chambarde notablement les considérations héritées des Grecs sur la pensée, le logos, la signification, la Vérité, l'herméneutique, l'apodictique... L'auteur procède à une analyse comparative entre, d'une part, les théories désignatives - la signification des mots est simplement posée Ici par leurs relations aux choses ou états de choses dans le monde -, et d'autre part, les théories expressives qui " [...] maintiennent une partie du mystère entourant le langage. " C'est ici que trouve grâce à mes yeux la formulation de Marcel Detienne sur la parole libre, assertorique des poètes et l'ouverture à la surprenance, la voyance... Sur fond de quelques traces sceptiques de pragmatisme (Dewey, Rorty) en regard de la vérité; traces ou filaments qui attendent en silence sur un banc de la pensée, alors que reste inoubliable pour moi cet énoncé de Georges Leroux partagé dans un atelier d'introduction sur le concept de méthode et d'écriture : En philosophie, disait-il, il nous faut travailler pour la vérité. Da capo.
Rapaillage au sujet des aèdes sur leur " trône de vérité "
http://journals.openedition.org/pallas/337?lang=fr
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