" Selon les perspectives dégagées de ce récit, tous les vivants sont issus du sol : les végétaux, les animaux et l'humain lui-même. Il n'y aurait que l' "humaine" (Isha) qui aurait reçu une extraction plus noble puisqu'elle est issue de l'humain (Ish) et non directement du sol. Cette continuité est toutefois marquée, précise l'auteur, de quelques différences : le sol n'est pas autrement nommé que par sa composition (poussière) et son orientation par rapport au fleuve primordial; il n'est pas nommé par lui-même. Les végétaux donnent des fruits qui sont nommés par genres : les graines, les fruits à pépins, les fruits à noyaux, mais ne reçoivent pas de nom précis. Par contre, Dieu invite l'humain à nommer les animaux et reste curieux des noms qui leur seront attribués. Enfin, [...] la femme est nommée "compagne de l'homme", mais il serait plus juste de traduire que "l'humaine est la compagne de l'humain", son "alter ego", sa partenaire. "
- Jean-François Malherbe, Déjouer l'interdit de penser, Liber, 2001, p. 106-107.
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