Le réflecteur, c’est le nom que je donne au calendrier 2007 que m’avait alors gentiment offert Alain Brunet, ex-collègue et ami des Chaos publics. Quels seraient les signes à récapituler sur la page du mois d’août 2007, me suis-je demandé? Vent d’août frôlant, dorant par en-dessous la procession des jardins en leur ultime élan. C’est jaune orangé avec des traces de miel; c’est vert picoté rouille forêt; c’est bariolé, jamais pareil dans le ciel bleu mauve gris... C’est toujours bien une saison chargée d’été, trop brève, qui passe en criant lapin. Vif de feu soleil est le temps des moissons qui s’annonce en frissons de grâces. À l’endos du calendrier, ces mots, justement, je crois que c’est de Cécile Cloutier :
« Brève, la vie, en son mouvement
d’aubes et de ténèbres
Brèves, les saisons qui mesurent notre présence »
Hier même, j’ai entendu des bernaches...
Ma mère Béatrice Favreau s’est envolée le 22 août 1995.
Dans le haut de la page, toujours celle du mois d’août 2007, il y a cet exergue d’une écrivaine de l’intériorité que j’aime :
« Aveuglée de silence dans le sommeil
des herbes et de la terre
Je voyais frémir le lourd miracle du blé »
- Marie-Claire Blais
Sur le même thème, Cécile Cloutier ajoute :
« À perte de paysage
Une brume de blé
Chaud
À tendance de voilure »
La fin août est une période de réjouissances dans ma petite famille adorée : ce sont les anniversaires de naissance de la belle Sarah, ma fille aînée, et de son fils, notre petit coco qui va avoir 4 ans!
Je suis des plus choyé d’être entouré de si magnifiques enfants!
Source : Poètes québécoises 2007, « Le temps fragmenté comme un très long voyage » (Élise Turcotte); calendrier publié en 2006 aux Éditions tout autrement, exemplaire numéro 1647 sur 2000. Illustrations et choix des poèmes au gré de l’ambiance des saisons par Hélène Dufour.
Photo jd.
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