19 juillet 2006

La prose bop de monsieur Kerouac




Au demeurant, Jack Kerouac a travaillé sur les trains, puis s'en est servi en sautant pour voyager gratuit. Il reste un cas. À côté de la track. Un faiseur de mots boucanés hahanant sec entre les rangées de noires et blanches du piano jazz trempé d'alcool des petits clubs de nuit fripés de New York. Kerouac le gêné, le concentré spontané, le joueur de football défoncé, le gars perdu dans la montagne vide de Boudha; Kerouac l'endeuillé de Gérard, le pissou à mémère, le grand chomme sur le pouce, le sensible Mexicain, le drogué, l'enfant impoli du p'tit Canada renfermé de Lowell, Mass.

Kerouac statué. Kerouac l'éclaireur.

Kérouac dans les rouages de l'imprimerie populaire.

Kerouac, Canuck fucké ben noir. Kerouac au bout de ses cennes. Imperméable vendu à l'encan : 50 000 $. Le rouleau manuscrit de Sur la route : 2 millions u.s.!

Kerouac l'écrivain malgré lui, le red neck du Vietnam, le gourou insulté des Hippies.

Kerouac comme une éponge tannée trop jeune. Sur la go. Ver à chou. Révolté d'après guerre. Essoufflé. Écrapouti dans le sofa imaginaire. Toujours la guerre. La civilisation amerlouche. Et l'amour?

Le goût de partir. Les jambes sciées.

Kérouac pour l'amitié. Kerouac le Dharma Bhomme.

Kerouac, surtout l'écrivain on the road again!

À noter que selon Wikipédia, c'est Francis Ford Coppola qui possède les droits d'adaptation cinématographique de Sur la route depuis 1968. Nul autre que Russel Banks a écrit le scénario, mais on planche toujours sur ce film qui devait initialement être projeté en 2001. Le projet serait toujours dans la mire du réalisateur qui prévoit maintenant la sortie pour 2007.

5 commentaires:

Anonyme a dit...

Je n'arrive pas à te laisser de commentaires dans l'autre blogue, alors...

Je n'ai pas vu le film. Colin Farrel et Salma Hayek, ça sent trop l'eau de rose. Mais je le louerai. Par curiosité.

Rêves de Bunker Hill, j'avais adoré ça.

Si tu le trouves, tu pourrais lire "les anges n'ont rien dans la poche" de Dan Fante (Son fils). Il raconte sa souffrance "Spéciale", alors que John est mourant. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, mais c'est bon. Et encore une fois, par curiosité...

Bon camping. À bientôt.

Onassis a dit...

As-tu lu "les anges..." finalement ?

Jack a dit...

Pas encore... Je me souviens que tu as cherché ferme avant de trouver le bouquin. J'ai regardé sur Manitou, rien sur Dan. Mais je ne perds pas de vue cette suite de John...

Anonyme a dit...

C'est de son fils Dan. Si tu me donnes ton adresse, je te l'enverrai. Mais ne t'attends pas au roman du siècle. C'est parce qu'on vit à travers le fils, les derniers moments de la vie de John, qui est mort aveugle et sans ses deux jambes, à cause d'un diabète...

Jack a dit...

D'ac. Merci!