02 décembre 2006

Erratatum! Méchant Boris



Dans mon dernier courriel de la série Off à mes amis, que je croyais bien être le dernier dernier, j'ai évoqué comme sortie possible de gagne ceci : «À très long terme, il y a Boris au Monument National. Ça serait sharp!..»

Eh! bien, j'ai erré sous la lune, comme dirait Leloup et je vous ai enduit dans l'huile de la berlue.

Sachez dorénavant que lorsque je dis Boris, je veux dire Bori!

Auteur-compositeur-poète masqué, ombragé...

Je dirais plutôt «hauteur».

Vous connaissez? Sinon, tapez vite «Bori» sur la Gogoune.

Ou aller tout de go sur son
site officiel.

De fait, autre erreur qui s'est glissée cette semaine par le vert glas sur ma circulaire des meilleurs spéciaux de l'âme en ville, Bori ne jouera pas au Monument, mais au Gesù, comme à son habitude. Son nouveau spectacle a roulé en octobre. Il sera en supplémentaires les 20 et 21 mars avec Dans un monde poutt poutt, titre de son dernier album (excellent) paru en avril 2006. Ses musiciens sont carreautés-jazz. Il a travaillé, entre autres, avec Groulx, Lachappelle (merveilleux Lachappelle), Henri Texier (!), Mario Légaré, Jean-François Dumas (harmonica), etc., etc.

Lui, il a une teinte bleu foncé avec un brin de Lelièvre et de Reggiani dans la voix, des paroles fortes comme jet de pompier ou sifflet d'amoureux. Souvent recoupé court. Pas grave, oui c'est grave, mais «la vie c'est merveilleux.» L'ai «vu» une fois il y a deux ans. Après avoir écouté dans mon char, le hasard, un morceau du très costaud Changer d'air. Ce show tricoté de blues québécois, de chapeaux de rastaquouère, de bas de nylon dans la face pour faire noir, de profil ombré, ce show m'a jeté par terre. On ne va pas se coucher tout de suite après. Ok, disons que ça dépend...

jack all over the trail straps again


Y frais
(...)
Train d'enfer
À perdre la bonne heure
Qu'est-ce que c'est que cette peur de dérailler?
Qui ne dit magie qui ne dit magie meurt
On ne s'imagine plus les prés
On n'imagine plus les prés

Bal d'amers sur terre
Adieu cent millénaires
Accoudés au coeur de tout gâcher
Nourris de tape-à-l'oeil
Vissés à nos oeillères
On ne s'imagine plus les fées
On n'imagine plus
Bâlam

Bori pas de s

Photo jd (d'après la pochette de Dans un monde poutt poutt).

4 commentaires:

Anonyme a dit...

je l'aime bien Bori, et quand je peins desfois je l'écoute.

quand il dit: Toi et moi c'est l'irlande...
Ouh !
deux étrangers se rencontrent sur un train...

Ouais.

Il est hot.

Jack a dit...

«Toi ou moi en retrait
Rares comme le harfang des neiges
qui se déjoue des pièges
qu'on lui tend»

Il est hot, Bori. Et il fait du jogging.

Karo Lego a dit...

Bori sans le S...
le grand Bori
fidèle à l'art
à l'Être
à la magie de la vie...
je n'ai qu'un album de lui et tout un:
vire et valse la vie...
sur un fil de soie, il chante, danse, joue, avec ses fidèles alliés.

Un ami m'a fait découvrir Bori et ses ombres il y a presque 10 ans. On ne va effectivement pas dormir après avoir vu et entendu la Vie qui vit dans cet univers magique, poétique, lucide et ludique. Jongleur de mots, animeur d'humanité.

Jack a dit...

Caro, heureux de savoir que tu arpentes ces terres depuis 10 ans. Les Boriliens se distinguent, je crois, par un attachement profond à la vie. Mais que serait la vie sans la solidarité? Et que serait la solidarité sans la dénonciation de la petite vie? Mais surtout, que serait notre petite vie sans les artisans de beauté?