19 juillet 2007

Laverdure


J'avais déjà mon voyage de bouquins entre les mains : Prochain épisode, Album Miron, une plaquette sur le jazz de Hucher, plus le CD Midi 20 du Grand Corps Malade que je finirai par écouter alors qu'il est en ville à guichets fermés et après que des centaines de milliers d'oreilles s'y soient aventurées.

Poussé sans doute par l'ange des livres, j'ai toutefois fait des zigzags dans les rayons de la librairie et j'ai fini par feuilleter avec plaisir+la surprise ce recueil, Sept et demi de Bertrand Laverdure. À la prochaine virée+ paye, c'est assuré, je le prendrai ce bouquin (seulement 12,50 $) et vous en reparlerai peut-être.

Mais pour l'heure, cette poésie-prose dans une mise en page bien centrée m'a tout de go semblé drôlement joyeuse+ grave à la fois, aiguillonnée dans le fouillis contemporain avec quelques dards savants, soucieuse de ne pas aggraver ni le monde ni nos lubies de lecteurs qu'on veut aspirer (boire plutôt) avant que nous ayons ouvert la bouche... Non sans que quelques traces d'inquiétude s'immiscent en filigrane, camouflées par la posture d'une plume habile et quelques beaux clins d'oeil aux explorateurs poètes de sa tribu, fatalement anonymes, donc plutôt collectifs.

«Sept et demi déclenche une heureuse mutinerie dans la langue et la logique, parmi les œuvres et les êtres aimés (...) la pensée dans ses rythmes découvre tous les panoramas – comme quoi en restant ici on peut aller partout», peut-on lire dans la présentation du recueil.

Comment dit-il aussi? De mémoire quelque chose comme : j'offre mes virgules à la semaine.

C'est profondément personnel. Et ça, j'aime ça!

On peut voir pitonner Laverdure dans l'ombre de la scène slam à Montréal, toujours souriant, humble compilateur de notes des slameurs. Et pourtant, il en a écrit une shot déjà (roman, poésie, articles dans Spirale..).

Sept et demi est publié chez Le Quartanier (éditeur et revue)+ un site des plus stimulant.

En tout, du très beau travail littéraire.

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