18 février 2008

Nous autres

Aujourd'hui, au café, j'ai serré la main de mon ami Ali qui est serveur. Je l'ai félicité. As-tu fêté hier? Oui!! Ali vient du Kosovo. Ali, tu es indépendant avant moi! On n'a pas le choix, qu'il me répond. Va falloir pousser dans le derrière du Canada!

Ah! L'indépendance. Quand on y pense.

Je ne sais pas si tout le monde en parlera, mais, par les Fenêtres ouvertes, blogue essentiel que je fréquente avec étonnement à tous les jours, on trouve aujourd'hui ce bijou de commentaire (La onzième heure) qui, dans son contexte original, est ponctué par la photographie d'un trio célèbre, majeur : Ferron, Beaulieu, Miron.

De ce trio de feu, seul VLB le rural demeure vivant. Vivant de partout. Effectivement, que sera Morial Mort quand la voix du géant des lettres de Trois-Pistoles s'éteindra? Certains se pressent déjà d'enterrer Jos Connaissant...

«Il fût un Temps où nos poètes parlaient, il fût un Temps où ils déferlaient sur de vagues intemporels, mais ce Temps-là est passé. Où s'est-il donc réfugié ? Comment se fait-il qu'il ne soit plus un usager régulier de ce monde malusé ? Serait-il passé par le petit trou mou de la grande aiguille, entrain de se détricotter de nous ?

Peu importe ce qui se fera, s'entendra ou se verra, peu importe le Temps, celui qui se fait en ce moment. il nous le dira...plus tard. Ferron et Miron sont peut-être morts, mais leurs survivants, bras-de-fer ballants, cheveux de bataille aux quatre vents, libres brigands, pirates et mousses titillant, voleurs de mots bienfaisants, abatteurs de langues de bois charmant, s'acharnent jour après jour à nous déterrer le son de leurs tambours et de leurs trompettes.Ils finiront sûrement par trouver au bout de leur lorgnettes les partitions anciennes de leurs plus beaux calembours et de nos plus sordides sornettes, parce qu'un grand soir de rêve hivernant, ils se tairont, ils se la boucleront, et pour de bon.

Mais en attendant, peut-être ressortir la lumière jaune de nos vieux fanaux rouillés, celle qui fréquente anonymement les murs de briques. Parce que les petites fenêtres embuées d'un jeune Poète en ont peut-être besoin, parce que le Grand Père d'une Tribu biologique aussi la mérite.»
- Elquidam

1 commentaire:

lamber Savi a dit...

on est tous des colonisés , trop tard ! je me déclare colonie in-dé-pen-dante ! comme cette histoire que raconte Miller ( gaston ) non je rigole H bien sur de cet allemand qui s'était fait des papiers universel et avait pri la mer ! en avant toute !!!!!