27 mars 2008

Garneau et ses petits chevals


Michel
Garneau, le grand coulissier des lettres, est en train de négocier le printemps et ça rend de bonne humeur. En esprit tout craché, il est sur la scène au moment même où j'écris ces lignes, à l'auditorium de la Grande Bibliothèque. Un show de mots intitulé Michel Garneau: poète convertible et décapoté, monté par Christian Vézina et flanqué du très subtil Marcel Sabourin. Ça joue aussi demain soir, le 28 mars, et je vais m'atteler pour y aller allège.

De plus, vient de paraître aux éd. l'Hexagone Poèmes du traducteur. Si je pige bien, ouvrage de poésie chemin faisant, comme un écho qui joue, entrelacé lousse, indépendance de la voix tissée à même les fils suspendus tout au long du travail remarquable de traduction de Leonard Cohen par Garneau (voir, entre autres, le très frugal Livre du constant désir, L'Hexagone 2006). Erich Langlois recense le nouveau recueil dans le Voir.ça de cette semaine.

En guise, en guise, en guise, en guiiiiiiiIse de paraSol, que le grand Michel ne m'en veuille pas de citer ad usum privatum juste un petit trait que j'aime bien tiré d'un texte, peut-être inédit, qui s'intitule sestine du mécréant :

«après la pluie une lumière
qui nous donne pour long de temps de bien mieux voir,
en plein soleil, dans son plaisir fermer les yeux
abolit pour un court moment toute noirceur;
c’est ainsi toujours que je tente de vivre,
c’est ainsi j’imagine que je devrai mourir.»

Hélène Boissé, Michel Garneau, Alizé, FIL, mai 2003.

Crédit photo : Jacques Bellefleur.


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