25 mai 2008

L'angoisse des roches

Abécédaire pour une bûche de souche
en train brûler sur le parka oublié
dans le garage de la voirie provinciale...
Empilez la gravelle dessus
dans l'orifice de la déroute!
Anfractuosité
craquage de manche
ne pas bégayer,
je ne m’appelle plus
baise paranoïaque dans le tas de foin
graine raquée
d’avoir tant fauché le bord des fossés
Bikini! Bikimi!
De Cocagne...
Décrochez-moi ça!
Marquez
le
nombril
oralement
par les
précipices
des avions en écailles
dans les limbes
du lac d’Argent
graffitis gonflés,
tordus

par la nuit qui bêle
patente irréfléchie
de l'infiniment triste
qui grelotte
,
glace de foire dans le ciel
en train de vêler des étoiles
mutantes,tondues,
gueules dépassionnées
de désir
transmuant l’intransmissible,
ce fémur masqué
de l'escobar
et tu gosses
dans l'ivresse
la placide entéléchie du jour
aube ouverte par derrière
en filipendule
qui gerboise
à l'hippodrome du lac Brome
avec ce timbre bleu dans la voix
avec du jus de poteau électoral
dans la sacoche de la majorité
gros lot, tire-lire
montagne sacreuse
dans le comté de Shefford
nue de sapins qui jappent
parmi les conservateurs;
la piste déviargée se couche
avant le décompte des votes
avec sa belle personnalité,
parmi les grands gris
mystagogues
en pepsi
lâchés lousses
dans le mercure
des petits poissons amérindiens
inconscients de leur calvitie déviargées
Ah! Mon côlisse de poteau électrique!
Tu te la fais
quaker
dans la
salière
ou bien

quoi, voyou !
Tu te fais toucher
le X
transcendantal
de l'unifolié
râpé
sur le yé-yé du zizi municipal,
ce camarade habitant
dans les paillettes
de sa Cabane au Canada!
Anyway!
le Cheuf sinueux l’a dit
dans le silo des niaiseries :
ensilez-vous par le menu fretin;
mélangez votre alphabet;
sortez l’ombre de votre patelin;
rabotez l'étrange mal animé
qui broute votre pacage;

Éteignez le feu sauvage!
Oui,la voirie mène à tout,
à tous, à tous les rivages...

Bonjour jolie romaine...
Êtes-vous communiste après tout?
Empruntez-vous un peu d’anglais au cas où
avec ce nouveau monde révélé?
Non! Alors, frottez-vous abondamment
avec du sentimental journey
en canot de l’arawak
sur les boulevards aux grands coquins bookés,
brochés de bouquins de blés d’Inde exotique
et de mannequins sans cachemire
sur le dos,
couvert de neige,
sans cauchemar de maquereau sur la peau
dans le ciboulot, le simulateur...
Ils ont tous l'air plus fous
les uns que les autres,
mais les mots,
les mots sans appel

tapés sur la cuisse
qui donne le flux?
Explication simple :
c’est à cause des grandes poires
de bougettes ouvertes,
gueules officielles
de baveux de castor
et de ficelles,

de jockey, de spencer, de sentences
de Guillaume Anagramme le Bâtard et j’en passe
qui troquèrent à la volée la culbute culturelle
leur langue maternelle...
Qui s’en rappelle?
Je n’ai plus de manche de pelle
Nom,je n'ai plus de mon...Abandon,
blaireau, engouement, courtisane,
porcelaine sur la lune,
plat de lentilles, Galilée,
l'angoisse des roches sur le pont...
Bien! Ça va faire!

Amen!
That’s it!

9 mars 2003 - 27 juillet 2008

6 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est tres beau.
Je pense a toi,

Noe xxxx

gaétan a dit...

Dépouillement de notre identité... Réaction au rapport de la commission b-t ?

Anonyme a dit...

Gaétan, non.
Vieux texte tout croche qui resort de même.

jd

Nina louVe a dit...

vieux texte (pas croche ni moche, qui ne cloche mais qui cogne)qui ressort quand même tout de même, pas blême pan toute. du grand élan cher Jack.

Unknown a dit...

wow!!!

Jack a dit...

Merci Nina et drg9.