10 juillet 2012
Brume en habits sales
Perigrini Moustique
mangeant son pain quotidien
avala sa main gercée,
car elle tremblait trop
la ciboire!
«À quoi bon refaire son lit?»,
pensa-t-il.
Preuves de l’évanouissement perpétuel
de l’inconscient collectif
individualisé
dans le sexe à piles déchargées de chacun :
ses satanés poumons se traînent les pieds;
sa bouche est pleine de kystes, de débris,
ne supporte plus les poèmes aqueduc
d’Alphonse Piché;
les démangeaisons la nuit, ouille! ouille!
comme une rage de feu au cul!
Et la queue décravatée, bordel!
Pourquoi agit-elle de cette façon, la nonoune?
Ne gronde plus au petit matin
avant la rosée, finira ses dernières cartouches
parmi les vieux pneus
sur le tas de roches de cochonneries
en égrainant le chapelet des vieux dictons
Ah! si jeunesse savait!
Alouette! Alouette!
(...)
Parfois
se levant tôt
la barbe acide
il veut donc,
il veut en citron!
Ah!
« Si seulement mon clown
croisé souterrain
voulait danser! »
Gros phoque usé rempli de nicotine
qui s’avance comme une poche de moulée
avec sa boîte à sandwich de tôle noire pour attendre l’autobus
comme un inconnu
figurant au cinéma
sur les ponts de la Seine
« Qu’on jette l’évadé sincère
dans les trous de l’évidence! »,
se dit-il,
« avec une éponge de Pilate...»
délavant à jamais
le mur du temps perdu qui picosse
dans la mémoire du fouillis
du tas de ferraille
où est enfoui
le moule de la dictée
des cocos cuits durs
qui ravalent leur crachat
jusqu'au grenier de l'impuissance :
« Personne ne m’aime dedans ma coque! »
Bis, bis, bis...
(Orgue B3 qui finit de jouer, brume en habits sales, tirer les rideaux!)
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3 commentaires:
Ce texte est parmi ce que j'ai lu de plus beau depuis longtemps.
Salut Jacques. L'anonyme est Jean-Marc La Frenière. Je persite et signe.
Merci Jean-Marc! Normalement, je ne publie pas les anonymes. Mais là, ça a fait ma soirée.
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