13 août 2008

Slam cadeaux, scène 1: lire les mots




















Je travaille encore indûment et je ne peux pas raconter tout du long ce que je voudrais, la soirée slam de lundi dernier par exemple.

Alors, je propose un wagon à la fois, quelques traces impressionnistes dans le ciel montréalais.

C'est qu'en marge du beau slam digne d'une demi-finale (cf. le compte rendu complet de Mario Cholette), les rencontres qui se tissent en pareilles soirées finissent par vous laisser en cadeau dans les poches une espèce de poudre de perlinpinpin.

Commençons par le début que je commenterai à la fin...

Photo : Nina. Numéro rare d'un Hobo, reçu en cadeau de Daniel Guimond.

... pour mieux commenter tout de suite le retour à la maison, après le slam, après le lunch chez Azir avec les belles d'Oka (Mély et Nina), après les éclats du band cajun qui débordaient du Quai des Brumes sur St-Denis et d'où m'est apparue, en cognant dans mon dos, Carmen Guérard, mon ancien prof. d'accordéon; je reviendrai sur tout cela. Mais passons tout de go à Sébastien Boulanger Gagnon.

Il traînait avec Delphes ou Def aux abords du métro Mont-Royal. En me voyant passer, il m'a dit : «Jack, où tu t'en vas?» Dans l'extrême Est, que je réponds. «J'embarque avec toi...»

Sébastien était au slam. Il est même l'un des huit finalistes du chapitre montréalais 2008. Il bidouille aussi de la musique avec qui un ancien Coloc, qui Desjardins fils... Il me parle de Félix Leclerc, de feu Rober Fortin qui était son ami proche... Ce garçon de Rimouski a un je ne sais quoi de maritime dans le regard et dans la voix qui porte. Il adore vous lire ses textes à l'improviste. Nous sommes dans le métro. Il saute sur un passage d'un Hoboquébec que je tiens dans mes mains. Une odeur de poésie s'instale dans le wagon. Il dit : «Arrête». Il sort un carnet. Son écriture est bien posée, fine et droite, rien à voir avec mes barbeaux. Puis il plonge dans sa lecture. Plus rien n'existe. J'ai le réflexe de sortir ma caméra! Je lui mets la main sur l'épaule : «Sébastien, t'es rendu à Joliette...»

2 commentaires:

Nina louVe a dit...
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Nina louVe a dit...

De ces moments rares et précieux qu'il faut éviter d'oublier.

Des moments miam !